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Archive du mois : septembre 2011

Love sweet Love

On ne parle pas beaucoup d’amour ici. C’est un mot qui se chuchote et qui s’écrit à peine.
On évoque la rencontre, on attend le mariage, on discute des questions associées.
Un jour, j’assistais à une discussion entre deux filles. L’une parlait de « son ami ». L’autre demandait « Alors vous pensez au mariage ? ».
« Non, pas du tout ».
« Alors pourquoi vous restez ensemble ? ».

Cette fameuse question, lorsque vous y avez droit pour la première fois, un « euh….» s’éclipse de votre bouche, et s’installe dans votre tête.
Que répondre à ça. Certains disent « on apprend à se connaître ». Mais la réplique a sa date d’expiration. 
Alors on dit qu’on s’aime, qu’on ne se projette pas dans l’avenir, qu’on est encore jeunes pour penser à tout ça.
Et on le dit souvent, tant la question du « alorskech officialisation ? » est récurrente, sur le ton de la plaisanterie  (la plaisanterie qui dure, qui dure) ou celui sérieux des gens tristement sérieux

Il n’y a pas de notion du présent. Ici le présent n’est qu’un prélude. A une khotba (demande en mariage), à un crédit immobilier, au premier fils.

Au début, la question vous fait rire. Vous vous en fichez, vous êtes libre, heureux, l’amour s’installe doucement dans votre vie.  Vous vous moquez de ces gens et de leurs réflexes avec vos copains. Vous êtes différent de la masse. Vous avez 30 ans, mais merde vous êtes encore jeune, aucune ride ne se lit sur votre visage, vous avez toute votre vie pour un crédit et des mioches à aller chercher à la crèche locale.

Après quelques mois, cette question «  mais t’as envie de te marier avec elle/lui ? », rentre dans votre quotidien et sort de la bouche des potes avec qui vous en déconniez avant (cf. paragraphe précédent). Alors forcément,  votre sourire radieux (faisons nous plaisir, lançons nous des fleurs) s’irrite un peu.
Vous expliquez aux gens qu’entre vous et l’amour de votre vie, c’est la vie au présent.  Que votre relation n’a pas besoin de ce support qu’est le projet d’avenir.

Les gens, ils gobent pas ça. Ils sont dans une bulle de pâte d’amande en forme de poire.

Au bout de deux ans, vous êtes la pute de service. Vous appartenez à la catégorie de filles avec qui le mec joue, mais qu’il n’épouse pas. Les histoires de «  Chafia est sortie pendant des années avec Chafik. Ils étaient fous amoureux, ils sortaient, ils faisaient tout ensemble. Mais il a fini par épouser Chafika, la très jeune et très sage fille du commissaire ».

Votre mère  qui a toujours eu peur que vous deveniez une Chafia, vous répète que sortir avec des garçons c’est bien. Perdre son temps avec eux, c’est moins bien. 
Et votre meilleure amie commence à tenir le même discours.

Le temps… si frêle. Si insignifiant. Tous ces parents qui s’agitent pour inscrire leur gosse de 5 ans et demi à l’école, sinon après il sera toujours en retard sur son âge.
Tous ces mauvais choix qu’on s’oblige à assumer au risque de perdre encore une année.
Les choses qu’on croit devoir réaliser avant 30 ans.
C’est dur l’amour entre deux êtres humains. C’est dur le couple dans certains pays. Le temps présent est tout ce qui existe, et qu’on cherche pourtant à fuir à coups de bonds dans l’avenir. 

Ou à coups de ressassements du passé parfois aussi….

Se lier au présent avec une personne, en prenant son temps, c’est vivre sa vie sans déranger le futur qui arrive. Sans se ranger irrémédiablement. 
C’est l’amour qui prend votre vie, avec courage, avec douleur. Alors c’est risqué, ça dérange ceux qui vous veulent du bien, et ceux qui veillent à votre mal.  

C’est trop d’individualismes pour entrer dans nos traditions.

Alors que vous ne dérangez personne, vous serez rangés dans des cases de petits esprits. La vieille fille, la salope, celui qui ne veut pas s’engager, celle qui a raté des occasions en or, celui qui a fait un mauvais mariage.

On vous prêtera volontiers de l’amertume aussi.

Alors que votre fenêtre abrite des baisers salés et des baisers sucrés, vous vous surprenez parfois à vous laisser prendre par les lèvres amères des autres.  Et à vous poser des questions sans goût.

Mais un nuage de bisounours balaie ces questions, et vous laissez l’amertume pendre aux langues de ceux qui en  ont le temps.

Mamzelle Namous

Ecoute la Mer!

L’autre fois,  en un jour joli de vendredi , on s’est tous levés tôt pour aller à la plage, en famille. Au complet. Le truc qui n’est pas arrivé depuis 1999.

Le père, la mère, les frères et les soeurs, la grand-mère, la tante qui traîne toujours dans les pattes. 
Wow wow ce serait le bonheur….. 
On était debout à 9h, on a enfilé nos maillots, on s’est disputés sur le nombre de serviettes à prendre, on a cherché les paréos et les crèmes solaires, on s’est gueulés dessus parce que Machine avait fini l’huile de monoï. 
On a pas voulu prendre de petit dej’ pour garder le ventre plat ( enfin les filles, enfin moi quoi).
Quatre heures et cinq sacs de plage plus tard, on a grimpé dans la voiture. Manquait plus que les thermos. 
Ah mais si on en avait un. 
Encore un peu , et on embarquait la pastèque, mais on est des gens classes tout de même. 
Dans la voiture, les enfants ( moyenne d’âge 23 ans) se sont pris la tête car personne ne voulait s’asseoir au milieu, et tout ce chahut a énervé les parents. Des cris se sont entendus. On a évité la distribution de gifles, on est des grands enfants quand même. 
On allait enfin démarrer, quand ma mamie a hurlé qu’elle avait oublié son téléphone, elle a couru vers la maison, et on l’a attendu une demi-heure.
En l’attendant, les enfants ont voulu descendre de la voiture, mais les parents  ont eu peur qu’on se disperse trop, qu’on revienne jamais et nous ont contraint à rester assis.
Le père voulait pas gâcher la clim, alors on avait chaud, et la mère l’a traité de radin. L’ambiance a chauffé, et les enfants se sont faits tout petits. 
Sur la route, on a chanté (yeah yeah yeah) , on a dansé ( là je crois que j’ai vu passer une claque), on a draguouillé les mecs ( on reste discrètes, l’enfant sait avoir des  réflexes d’ado). 
Une fois arrivés à la plage, les enfants se sont mis d’accord pour rester sages et ne pas éveiller la bête qui sommeille en chacun des parents. Nous les avons donc laissé choisir le coin le plus pourri, bien entouré de familles.
Vous savez planter un parasol vous? Parce que nous, vraisemblablement, non. On dira que c’est à cause du vent, et des débats sur le positionnement idéal de la chose. 
Moi je regardais ailleurs, j’ai pas pu aider. 
La chose s’est envolée au moins cinq fois, a failli éborgner plusieurs personnes, et on a dû la tenir avec les mains à la fin. 
On a couru comme des sous-dev vers l’eau mais  y avait des méduses . Et les enfants ( les vrais, les moins de 10 ans, pas nous) s’amusaient à les attraper avec leurs seaux. C’était très mignon. 
Mais complètement inconscient, les parents sont fous de laisser faire ça. 
Cette dernière phrase est de ma mamie. 
Du coup nous, on avait tellement peur, que mêmes les algues, on les prenait pour des méduses. Et on est restés sur le sable, à boire du thé, manger du chocolat fondu, et des melons baignés dans de la vodka (ça c’était dans mes rêves et les suggestions non suivies de mamie). 
On s’est racontés nos petites aventures de mer. Comment Machin est resté balafré pendant TOUTE UNE ANNÉE après qu’une méduse l’ait chopé. 
Comment Machine a été piqué par une araignée de mer en 1990 et a dû se faire OPÉRER aux URGENCES.
Ensuite, c’est de la surenchère évidemment. 

Ca s’est fini par la tante qui a croisé un ours de mer au large de l’atlantique.

« C’est pour ça que t’as une sale gueule ? », on lui a demandé ( dans nos rêves). 
Au bout d’un moment, le soleil qui tapait fort, la faim , la fatigue ont conduit les enfants à faire ce qu’ils font de mieux : pleurnicher pour rentrer à la maison. 
Cette après-midi là, on a oublié qu’on avait tous au moins 18 ans. 
Nous sommes rentrés à la maison, grillés par tant de soleil, ressemblant à des sablés à la cerise. 

Quatre inondations dans la salle de  bains plus tard, la bonne humeur était revenue et on a fait ce qu’on fait de mieux aussi , on s’est moqués de nous.
Le lendemain, on s’est tous levé très tôt pour aller à l’aéroport. Accompagner notre soeur qui va poursuivre sa vie sous de lointains cieux.
Sur la route, on a joué à « Qui peut draguer le plus de mecs en voiture« . C’est ma soeur qui a gagné le plus de sourires, parce que c’est la plus belle. Et que j’étais trop rouge.
Sur place, on a beaucoup ri, beaucoup trop. Mais ça n’a pas pu empêcher les larmes d’au revoir.
On s’est quittés plein de mélancolie.
Le lendemain de son arrivée, ma soeur m’appelle. Elle meublait son nouvel appart, et me dit  » Minaaa, je suis allée faire des courses,  un vendeur m’a arnaqué! « 
Moi  « Ewwww, déjà! Méfie toi, c’est des voleurs là bas, qu’est ce qui s’est passé?« 
Elle:  » Il m’a vendu une lampe de chevet sans ampoule!« 
Euh…………………………. C’est normal non? Attends j’ai un doute, je demande à Maman. 
Moi « Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa c’est normal d’acheter une lampe sans ampoule??« 
Le temps d’un instant, on a oublié qu’on avait toutes deux au moins 20 ans.
Ca nous a ravi cette enfance intouchable.
Ma mère en était dépitée. 
Elle qui nous appelle quatre fois par jour pour s’assurer qu’on mange bien, qu’on travaille bien, qu’on dort un peu au moins.
Ca nous sied bien ce cocon.
J’espère que ma soeur, au loin, continuera de le ressentir.  Parce que la famille, qu’on soit collés comme des sardines dans une bagnole, ou séparés par des « il est quelle heure chez elle déjà?« , c’est un truc qui vit en vous. Un truc increvable.
Et ça c’est le bonheur, wow wow …….

Mamzelle Namous

Joli Matin d’Octobre

C’est un joli matin d’octobre.

Un matin pour tomber amoureux.
Le soleil jauni quitte nos vies, et nos jambes blanchissent derrière de l’opaque.
L’Algérie est un mauvais pays pour la rencontre amoureuse. Il faut penser à où se voir, où créer ce qui n’existe pas encore, où partager son intimité.
Que dire à ses parents.

Kiss Cool

Notre aid de cette année a été bercé par une drôle d’ambiance  (ah oui,  saha aidkoum, mouah mouah mouah, koul am ou ntouma bkheir, saha ou l hna nchallah, t3idou ou ntzidou,  3ayadtou milh? ça s’est bien passé? la famille ça va? rehtou le bled?). 


Fait normal, durant l’aid, tout le monde s’appelle, même les gens qui ne s’appellent jamais, mais vraiment jamais. 
La téléphonie aidienne répond cependant à quelques règles :
-Le plus jeune appelle le plus vieux. Et faut faire viiiiiiiite, sinon une personne plus âgée que toi risque de te téléphoner avant ( genre à 9h du mat le premier jour) et te dire  » Oh tu m’appelles pas pour l »aid? ».
Et là t’as aucune excuse, t’es juste quelqu’un de mal poli.

Règle n°2 : Souhaiter saha aidek sur son mur FB à l’attention générale, ça ne compte pas. C’est trop facile.
– Les gens classes ( comme vous, comme  moi) n’envoient pas de textos groupés. Ils prennent le temps, parce que les gens classes ( nous)  font dans le particularisme.

Si vous n’avez envie d’appeler personne, vous pouvez simplement vous expliquer en disant  « Aucun appel ne passait, réseaux bouchés, catastrophe! »
Oui pendant l’aid, votre sauvagerie annuelle doit être justifiée.
Autre fait normal, durant l’aid, les gens se rendent visite…. beaucoup…… 
La famille, les amis, les collègues fayots, les voisins.
Cette année, même les Kadhafi sont venus nous rendre visite (les Guedafi pour les plus je-veux-montrer-que-je-suis-un-arabisant d’entre vous).
Cette visite nous a  valu quelques messages fort peu sympathiques. Ainsi, entre les textos du style « saha aidkoum, mouah mouah mouah, koul am ou ntouma bkheir, saha ou l hna nchallah, t3idou ou ntzidou,  3ayadtou milh? ça s’est bien passé? la famille ça va? rehtou le bled? », se sont glissés des mots de nos amis étrangers du genre:
« Non mais comment vous avez pu accueillir ces gens? Vous n’avez aucune humanité ou quoi? Non mais y a que l’Algérie pour faire ça, franchement ».
J’ai même une copine qui m’a gueulé dessus, comme si la Mercedes des Kadhafi était venue se garer devant chez moi.
Oui, les kadhafi sont arrivés en Algérie en Mercedes ( ou truc du genre); vous imaginiez quand même qu’ils s’étaient cachés à l’arrière d’un camion….
Et  la diplomatie américaine n’a rien à voir avec cette décision…. rien.
Et oui, bien sur, les algériens ( tous hein, parce qu’y a eu un référendum pour nous demander si on voulait bien de la famille d’un tyran dans notre territoire, et on a répondu à 99, 99% oui, et le gouvernement , comme à son habitude, a juste suivi l’avis du peuple) sont sans humanité.
Contrairement aux autres pays, qui eux, n’ont jamais reçu les Kadhafi chez eux. Jamais de la vie!
Si un jour vous avez croisé la chevelure blonde d’Aicha Kadhafi dans un immeuble haussmannien du 8ème arrondissement de Paris, eh ben…. eh ben… eh ben………. Ah oui c’était avant que le reste du monde ne se rende compte que son père était un monstre.
C’était avant Jésus-Christ.
Du coup, durant l’aid, on a beaucoup parlé de la Libye, chacun y allant de sa petite théorie.
On a beaucoup parlé aussi de la position de l’Algérie dans tout ça. Chacun y allant de sa phrase , « Nos diplomates ne servent à rien », « Aucune prospective », « On est des cons »,  » Non notre ligne de conduite est parfaitement justifiée ».

Plus tard dans la semaine, alors que la vie normale reprenait doucement, qu’on tapait 30 bises par heure pour se souhaiter saha aidkoum, et qu’on parlait des gens qui ont le courage de faire sabrine (jeûner encore six jours pour avoir le forfait illimité accès paradis), des phrases type apocalypse now  sont venues gâcher l’ambiance.

« De toute façon ici ça va barder pire qu’en Libye » ;  » Le pays bouillonne »;  » T’as vu comment ils vont reloger les gens dans des cités de luxe, ça se fait pas, ça va exploser » ; « Allah yestar »; « C’est le retour de la décennie noire »;  » Les attentas de tizi et de cherchell c’était voulu qu’est ce que tu crois » ;  » L’Algérie est foutue ».

Yeah ambiance!!!!!!!
Septembre commençait mal, très mal.
La peur nous prend.
On ne pensait pas que c’était possible, mais le dispositif de sécurité a encore  été renforcé. Le moindre de nos pas semble nous rappeler que nous sommes sur une poudrière.
L »impuissance rencontre l’éventuel inévitable. Et nos gorges se serrent.
Alors, quand le 3 septembre, on a su que des petites manifs étaient prévues pour défendre le port du poum-poum-poum short dans certains coins de la ville nocturne , on était contents qu’il pleuve ce jour là.
Saha aidkoum, restons sages , mouah mouah. 



Mamzelle Namous

Hors série, Crazy Thanks

Il est coutume, chez les blogueuses chics, suite à la parution d’un article chic dans un journal chic, d’écrire « Bienvenue aux lecteurs de …. « .
Ici, bien qu’on soit chics, on fait pas comme tout le monde.
Une chose m’étonne, beaucoup de gens lisent les journaux sérieux…..
Je ne les lis que quatre fois par an.
Et quatre fois par an, en refermant le journal, je clame « Pffff non mais n’importe quoi les journalistes en Algérie », histoire de légitimer  ma paresse de la presse.
Nesrine Sellal m’a contacté par mail la semaine dernière pour me demander si je voulais bien accorder une interview à el watan week end. J’ai dansé la rumba sur mon lit à la lecture de son mail.
Ensuite, je lui ai répondu, l’air détaché  » ouais ouais pourquoi pas…. ».
On s’est retrouvées à la maison de la presse. Et dans mon fantasme, cette maison ressemblait à une belle bâtisse blanche, avec un grand salon, où des journalistes sexy-intello-brumeux se retrouvaient pour boire du scotch, se draguer et discuter de l’avenir de Cuba sans Castro.
Ben en fait, fallait le deviner, la maison de la presse c’est juste l’endroit où y a les bureaux de plein de journaux.
Et ça n’a rien de sexy. Faut laisser une pièce d’identité à l’entrée, et bien sur j’en avais pas. J’ai laissé ma carte chifa (la carte vitale algérienne  récemment créée).
En réalité  j’avais mon permis, mais je voulais frimer avec ma nouvelle carte chifa.
Nesrine, elle , heureusement, était sexy et adorable. Du coup, en confiance, j’ai déblatéré mon lot quotidien  de conneries.
On a beaucoup parlé de notre place dans la société , du chagrin ressenti quand on en arrive à croire qu’on ne fait même plus partie de cette société. Qu’il y a ce cercle, et qu’on flotte autour.
Bla bla blour….
J’ai aussi parlé des liens qui se tissent depuis quelques mois  au sein de « jeune vie algéroise » entre nous.
Bla bla blou….
 Et à la fin, je lui ai dit  » Bon je te fais confiance pour ne pas me faire passer pour une conne ».
« Oui oui mina t’inquiète pas ». 
Je rentre chez moi, le coeur léger, le pas ravi, heureuse de ma journée.
Le lendemain matin, je décuve. J’ai peur que mes conneries se retournent contre moi ( c’est un truc qui arrive souvent avec les conneries).
Au final, l’article est cool, très cool.  Vous pouvez le lire ici. 
Les réactions ont été top, et les statistiques m’ont de nouveau bluffé.
Les messages dans les coms, par mail ( si je vous dis que j’ai reçu 300 mails vous me croyez? Non? Si? Non? Bon ok khlass, un mails reçu), et sur la page fb ont été cool, très cool, vachement cool quand même.
 A nouveau je danse la rumba dans mon lit.
Danser la rumba pour moi c’est simultanément déhancher ses hanches, faire des grands mouvements avec les bras, faire le tcha-tcha-tcha à ses pieds, ouvrir grand la bouche  et se regarder dans le miroir en faisant tout ça. Et se croire dans une balançoire.
Danser la rumba, dans certaines contrées isolées de Cuba ou de mon imaginaire, c’est une façon de remercier les personnes qui viennent vous rendre visite et qui reviennent.
Et vous aimez tellement ça, que bam, vous dansez la rumba.
Mamzelle Namous