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Pour la beauté du geste, dans une cour intérieure je vis, et d’en haut je vois. C’est une jolie cour, pas la plus belle, pas la plus arrosée. Certains jours, des poubelles traînent une heure ou deux, mais elle a quelque chose de l’ordre de la majestuosité. Enfin, c’est ce que je vois certains matins.
Les jolis matins d’octobre.
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Quand j’étais un peu plus jeune, mon père-grand me traînait souvent à des réceptions. J’avais beau exprimer mes réticences, il disait que c’était bien pour me sociabiliser ( mes parents ont tellement peur que je devienne un être sauvage qu’ils se font une obssession de me rendre sociable. Alors que je le suis.
Pas avec tout le monde. Pas tout le temps.
Mais ça m’arrive)
nov
Je retrouve enfin le blog, je crois. Après presqu’un mois d’off line, j’avais cru que c’était bon, mais y avait des problèmes d’accès ici et là en Europe. Ensuite des merdouilles là et là-bas.
Et moi j’arrivais plus à dire quoi que ce soit sur la vie algéroise. A cause de la forme, du fond, des envies de grand air, des boutons sur la face.
Déjà, je voulais fuir un peu de chez mes parents. Maintenant que je suis seule avec eux, on a créé une drôle d’énergie. Toutes leurs remarques et leur amour se focalisent sur moi.
nov
Autoroute vers l’est, un matin, vers 5h.
Quatre jours de départ, difficulté à fermer la malle en raison du nombre de valises. Trois bonnes femmes , tout s’explique.
Partir fait du bien, prendre la route ( douce l’asiatique, rugueuse l’algérienne), voir le soleil se lever et les paysages défiler. Ma grand-mère le répète beaucoup. On a vraiment hâte d’arriver du coup.
Quand elle en a fini avec la beauté de la nature, elle nous parle de la distinction entre eau de source et eau minérale.
Il faudrait trouver des moyens de dire « ta gueule » aux grandes personnes, car parfois la gentille moquerie ne suffit pas.
oct
Ce n’est un secret pour personne, quand elles se retrouvent, les filles parlent de garçons, avec des superlatifs merveilleux, débattent de la pertience d’un point d’exclamation à la fin d’un message ( et ça peut durer des minutes) et adorent ça.
Qu’ellles soient shampouineuses de quartier ou gestionnaires de crises financière internationales à la banque mondiale, les filles ont cette vulnérabilité là.
Avec ma grande amie B. ( que nous ne nommerons pas pour préserver son anonymat), on parle ainsi souvent de garçons. Et de filles parfois.
oct
Paraît que le FIBDA (festival international de la bande dessinée d’Alger) est un peu plus sexy et frais que le SILA.
oct
Les mots et la nostalgie de l’enfance ont envahi les pages de ce blog. C’est un thème qui me tient à cœur, je crois que même petite je voulais être encore plus petite.
J’ai toujours l’idée d’une perte et de quelque chose à rattraper, à renouveler.
Ça ne veut cependant pas dire que je vis dans la grandeur du passé ou le regret, mais j’ai cette impression que nous sommes des petites vies qui continuent en se cherchant.
C’est aussi un sujet très contemporain, et on se reconnaît facilement dans ces films, séries, ou livres mettant en scène des jeunes adultes qui ne jouent pas aux adultes.
C’est aussi cette phase, entre 25 et 30 ans, qui est une sorte de validation des choix qu’on a fait. Une période d’attente avant confirmation. D’où les doutes et les questionnements.
C’est aussi cette période, je crois, où le monde tourne un peu moins autour de soi et de ses cycles, et qu’on voit un peu plus autour de soi. Les parents ne sont plus juste maman et papa.
On a tendance à choper la tristesse des autres, et à se demander comment on va faire la vie avec eux.
Je ne vais pas ressortir le cliché » je me sens mieux maintenant qu’à 20 ans » parce que je n’en suis pas encore là. Chaque chose en son temps, et ça me fait penser à ce qu’on se disait avec une amie il a quelques temps : depuis longtemps, on tente de vivre, on pense, on réfléchit à nos relations amoureuses, à notre « carrière » comme si on avait déjà 30 ans. On compte les années comme des petits épiciers. Tu parles d’une pression!
C’est la faute aux héros de séries auxquels il est si facile et si joli de s’identifier.
Je dis 30 ans, parce que c’est l’âge-cap du moment, mais c’est juste indicatif. Pour d’autres, ça sera 25, 43,50…..
Pour l’heure, ma pire crainte est celle de « se prendre au sérieux », en termes de grandir.
Et quand je pense grandir, je ne pense plus à moi, mais à mes parents (surtout depuis que j’ai lu le livre de Sophie Fontanel où elle conte comment elle porte sa mère). Je songe à l’avenir, mais aux cycles qui changent, à ce qu’on sacrifiera à notre tour. Et qui n’est en rien un abandon de notre vie.
Mamzelle Namous
sep
Si vous habitez Alger, vous avez du entendre, au moins 15 fois, cette question: Alors kech Sila?