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Archive du mois : juillet 2012

Looking Back

 

 

Ramdane 2008. Je viens d’être diplomée, j’ai des projets, la vie est belle facile comme tout. Je souris, tu souris. L’été j’ai nagé, j’ai même été à club des pins, et j’ai aimé ça.

 

Quand Ramdane arrive, je découvre le concept de « clubbing du ramadan », c’est rigolo, et quand on est con ça donne envie.  Ca tombe bien, j’ai 24 ans et je  suis con. Envie de sortir chaque soir, d’aller danser à la kheima du st georges ( quand j’y pense j’ai pitié). Presqu’envie d’aller aux soirées salsa du jeudi  (???).

Envie d’aller au concert de j’ sais pas qui, d’aller boire un café dans un endroit pseudo-branchouille ( genre  au coquelicot), une conférence au ccf, manger un chawarma à 3h du mat’ au terrain de golf de dely brahim ( mais ça, je veux encore. Evidemment ils ne le font plus).

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Jolies Vues

 

Souvent, je passe devant des vues de gens qui méritent, à mon oeil, d’être captés et montrés. Je voudrais être de ceux qui se baladent avec un appareil photo et qui s’arrêtent pour choper de la beauté.  Mais en plus du fait que je suis nulle en  prise de photo, la mission me paraît impossible. Les inconnus parfois ça marque, et ça reste longtemps.

 

Toute à l’heure, à Hydra, une bande jeunes motards ( flics ou pas) sous un pont, arrêtés, à rire. Le visage tellement malicieux, cette malice made in algeria.

 

Hier, à Didouche, un jeune homme qui tenait la main d’un très vieux monsieur en traversant ( son grand-père ou pas). Ca m’a rappelé les cannes invisibles, ces enfants qui portent leurs parents.

 

Avant-hier, rond-point du Boulevard des Martyrs, une femme, visiblement étrangère ( peut-être sortait elle de l’hôtel St-georges et attendait quelqu’un), postée là, au milieu du passage des voitures, l’air un brin perdu. Une longue robe d’été, et un foulard autour des épaules, vraisemblablement pour cacher ses bras.

Un tout petit peu plus bas, une autre femme avec son enfant, apparemment d’ailleurs aussi, dans la même posture d’attente.  En longue robe d’été et foulard autour des épaules. Je me suis demandée si c’est l’âge qui veut leur pudeur, ou si c’est l’Algérie. Si quand elles sont chez elles, en France ou en Allemagne ou je-ne-sais-où, ces femmes cachent leurs bras et leurs jambes comme ça. Si c’est  une forme de  respect ou  une instruction touristique d’un autre âge.

 

Plus bas, vers le Sacré-coeur, là où y a la foule, les filles vont et viennent, gorge et épaules dénudés.

 

Le 4 juillet, à minuit, devant la grande poste, avec l’Algérie en bribes et les feux d’artifice. Je pensais pas me retrouver là, et que le serrement des coeurs serait aussi palpable.  Rien n’y prête, ni les parades ridicules quelques heures plus tôt, ni l’écran windows en haut de la grande poste (vraiment n’importe quoi) , ni la médiocrité du feu d’artifice ( je suis une snob des fireworks, ça doit péter du feu de dieu ou rien).    Mais à l’entente de l’hymne et des voix maladroites des gens, des yeux malicieux des petits gosses ( encore la malice oui), et de l’étendue du souvenir dans le creux de la lèvre d’une grand-mère,  on se dit que, dans toutes ces histoires de commémoration du cinquantenaire, seul cet instantané compte.

 

 

Mamzelle Namous

L’autre Jolie Vue 

 

The Wedding Song

 

 

 

 

Ca déglingue un mariage, ça rend fou, ça fait qu’on court partout, qu’à la fin on se dit « tout ça pour ça! », et qu’on veut plus en parler tellement ça ressemble à rien.

 

J’avais pourtant décidé de vivre la vie comme elle allait, sans trop m’immiscer dans les préparatifs. Sans la préparation physique aussi. Parce qu’apparemment quand on est la jeune soeur, on a l’importance du rôle, on doit  être belle et gracieuse et tout faire pour être au top ce jour là.
Moi, une semaine avant j’ai zappé cette partie et  je suis allée me couper le veuch, en oubliant le précepte selon lequel plus ton cheveu est long plus t’es une femme bankable. Ouais.

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Wedding Nite is Tonite!

Bon, c’est la merde chez jva, les textes sautent, les dates font des siennes ( ça se dit ça?), mamzelle namous publie peu… C’est la faute au mariage!
Quand tout sera fini, on mettra de l’ordre ici, on dira merci à tous ceux qu’envoient de l’amour et des orgasmes, on dira merci aussi à ceux qui disent qu’ici on s’ennuie, on écrira sur le mariage ( ou pas), sur comment je suis devenue une crevette au soleil, une pute (mais de luxe, attention), un david bowie ( à ses heures de GRANDE gloire, quand même), une lesbienne (oh…. non ça je raconterai pas).

 

On racontera tout ça et plus encore. En attendant, je vais mettre ma robe, estomper mon maquillage, assassiner le coiffeur (avec ma coiffure, je suis repérable de la grande poste), fumer un joint avec mon frère qui stresse sa race, mettre des boules quiès, activer le bouton automatique « isselmek », éviter ma mère ( Elle veut me tuer pour cause que mon collier n’est pas assorti à mes boucles, c’est un motif de retrait du livret familial pour elle).

 

Wish me luck et à très très très vite!

 

Mamzelle Namous