
Après deux ans d’absence sur le blog, j’ai pensé qu’il serait temps de revenir. Parce que ça me manque, parce que vous manquez, parce que ça serait bête d’en rester là. Parce que je suis assaillie de centaines de mails chaque jour de gens m’implorant de poster à nouveau.
Alors voilà, dans ma grande générosité, j’obéis.
Je voudrais d’abord rassurer mes millions de fans : je ne me suis pas arrêtée d’écrire. J’ai simplement arrêté de vivre à Alger. Je suis partie un jour, en ne sachant pas pour combien de temps. En pleurant beaucoup la veille du départ, en n’emportant pas toutes mes affaires.
J’ai retrouvé Paris, ses longues avenues, ses petites rues, ses gens pressés, ses métros bondés, ses couloirs vides, ses clochards, les mendiants, des amis, des gens merveilleux, sa beauté harmonieuse, ses arbres en fleurs.
Au début, je me disais que Paris ne m’inspirait pas, que c’était très beau certes, mais que ça ne suscitait pas autant d’émotions qu’Alger. Je commence à changer de perceptions, à être de plus en plus émue à la vue de certaines vues.
Et pourtant, Alger, ça reste Alger… C’est indescriptible, ça prend dans la peau, ça prend dans les fissures que ça crée, ça vous prend à la gorge.
L’évocation de certains quartiers suffit parfois à me faire pleurer.
Et pourtant, chaque fois que j’y reviens ( j’y ai passé 40 jours à la fin de l’an dernier…personne n’est mort non, mais j’ai le sens du drame), je me dis que la vie quotidienne y est de plus en plus difficile. Qu’il faut beaucoup de souffle, et parfois j’en manque.
Mais rien n’est figé.
L’année dernière a aussi été particulière : j’ai écrit un livre. Il est sorti comme un souffle. Et puis il a fallu travailler ce souffle, le travailler encore, le relire, le retoucher, être obsédé par des petits mots, hésiter, couper, regretter, reprendre. Jusqu’à un jour, vers deux heures du matin dans un bar d’hôtel vide, dire: stop, c’est fini. Ce souffle est prêt à aller voir ailleurs.
Je vous tiendrai au courant si tout ça prend une forme palpable. En attendant, j’ai envie de revenir ici.
Je vous embrasse fort fort fort.
Mamzelle Namous
p.s i love you : je suis aussi une grande influenceuse active sur instagram !
Liliadel
le 5 juin 2019 à 16 h 31 minBon retour. Contente de vous relire.
Selma in a haïek
le 5 juin 2019 à 17 h 18 minTellement heureuse de te relire ici, ou tout à commencé
Encore plus heureuse du thème et de l’illustration choisis
Trois fois plus touchée par cette phrase « et pourtant Alger ça reste Alger, c’est indescriptible, ça prend dans la peau, ça prend dans les fissures que ça crée, ça vous prend à la gorge »
Welcome back home
anissa
le 5 juin 2019 à 17 h 22 minBon retour!
Meriem
le 5 juin 2019 à 17 h 49 minYou made my Aid.. you made my day , auteur de mon adolescence, je te lisais d’un petit patelin en Algérie profonde, maintenant , j’habite Alger, et la semaine dernière dans un taxi dans les ruelles d’Alger j’ai pensé à toi, et non je ne te suivais sur Instagram..
Nina
le 5 juin 2019 à 21 h 33 minJ’ai lu jusqu’à cette phrase « je suis assaillie de centaines de mails chaque jour de gens m’implorant de poster à nouveau »
Et là je me suis dit, est ce que j’ai envie de nourrir la vanité d’une petite bloggeuse imbus d’elle même… bah… juste non.
Tant mieux si t’es de retour et tant mieux si ca te fait du bien, peut être que tu attirerais plus de sympathie en te montrant plus humble. Il n y a qu à prendre exemple sur les plus grands auteurs de ce monde ;)
Sur ce, bon retour à toi :)
Ps : ton ps m’a tuer lol ;)
Kenza
le 6 juin 2019 à 18 h 45 minje te lis depuis 2011 et c’est toujours le même effet , on veut en savoir plus sur ton livre , tiens nous au courant et bon retour
bisous d’Alger
lalioh
le 6 juin 2019 à 23 h 21 minMina est revenue! Chantons trillions de fans, vibrez toutes les zornas à la gloire de la bella Mina puisque la vlà, la vlà!
Beuh
le 7 juin 2019 à 1 h 10 minMerci Namous de nous revenir, quel bonheur de te lire : ) et bravo pour ton livre, ça demande tellement de don de soi.
Tu as réactivé un je-ne-sais-quoi en postant ton article, tu as ralenti le temps.
Ton départ Parisien est courageux, c’est dur de s’arracher.. et oui il y a de la beauté partout, et oui il y a des difficultés ici mais nos vies sont tracées et précieuses.
Blueinkal
le 12 juin 2019 à 12 h 32 minBien content d’avoir gardé votre site dans mes flux RSS!
En espérant que vos jolis articles reviendrons de manière plus rapprochée tant je prends du plaisir à les lire!
Bouh aliya bouh !
le 10 juillet 2019 à 10 h 34 minBon retour :)
Vos petits billets ont le goût d’une petite gourmandise dont on raffole!
Sinon le passage sur Alger est succulent, « ça vous prend à la gorge. » c’est exactement ça, un éternel chagrin d’amour dont on ne peut (veut) pas faire le deuil.
à très bientôt pour d’autres petites pépites j’espère :)
Coeurdialement !
PS: Bessah ma koltinache, tzeoujti ou la mazal ?
Hassen aphro
le 16 août 2019 à 17 h 32 minBonsoir Mina,
Très heureux de te lire, il faut savoir que je t’ai découvert tes écrits très récemment, et depuis je ne me lasse plus de venir faire un tour sur ce blog, et lire tout en vrac..c’est charmant comment tu écris, Mais question, et je suis.navré pour ma curieusitè: pourquoi avoir quitter Alger en pleurs?? La ville que tu as tant Aimé tant décrite ?
yacine
le 7 janvier 2020 à 15 h 43 minbon retour parmi nous …. je me pose la question suivante? l’année 2019 et marquée d’un mouvement populaire massive ((( le hirak ))) …. pour quoi tu n’exprime pas ton saintement littéraire envers ce mouvement