Quand je suis revenue vivre à Alger, c’était pour passer du temps en famille. J’avais fait mes petits comptes et on avait encore un an ou deux ans à être tous ensemble, avant que ma sista ne parte à l’étranger et que le frérot ne se marie.
Envie donc de profiter du temps avec eux plutôt que de rester seule, là-bas, dans un 20 m.carré vide, avec des problèmes de chauffage, un compte tout le temps à découvert (je vais pas faire le couplet de la misère étudiante, j’aimais juste vivre au dessus de mes moyens).
Je rêvais de trois choses la dernière année à Paris:
-Un appart, un vrai.
-Un boulot, ou un stage. Ou n’importe quoi qui s’apparente à une activité professionnelle.
-Un mec, un vrai. Pas un déjà maqué. Pratique d’ailleurs abandonnée en 2008 parce que ça craint vraiment: vous pensez que ça va juste être fun, les avantages d’un mec sans les inconvénients d’une relationship (genre vous avez le choix). Vous vous amusez à mépriser la nana cocue, et quand vous découvrez qu’elle utilise un shampoing pour cheveux gras, vous textotez votre meilleure amie pour vous moquer « Bouuu elle a les cheveux gras, khmimja hadi! » *
Alors que vous utilisez le même genre de shampoing, sauf que le sien c’est un palmolive et le vôtre un leonor greyl.
Bref, passons, on y reviendra tôt ou tard. Ne me jugez pas s’il vous plaît, j’étais seule et je m’ennuyais et j’étais faible. Et jeune, et je voulais m’amuser, et merde.
J’étais donc insatisfaite de ma vie et je comprenais de moins en moins l’intérêt de vivre loin des gens qu’on aime vraiment.
Alors un jour, quand une opportunité s’est présentée à Alger, j’ai pas trop hésité. Enfin, opportunité c’est un grand mot, la charika watanya** quoi.
Bien sûr, j’appréhendais un peu la vie avec les parents, mais frérot et sista étaient là pour tout dédramatiser et rendre les choses, même les plus pénibles, drôles.
Par exemple, ils sont là à vous faire rire quand votre père vous crie dessus pour un rien. Genre il vous insulte, vous balance de phrases comme « tu n’as pas évolué» parce que vous avez oublié de légaliser un document ou d’éteindre la lumière.
Son délire à votre papa, c’est de remettre en cause votre intelligence et cursus universitaire à la moindre faille dans votre système, à coups de « Kritiiii ntia??». ***
C’est pas traumatisant hein ( une algérienne n’a pas de daddy issues à l’américaine, ça n’existe pas) mais ça peut être lourd à la longue, et c’est que là fratrie est précieuse pour caricaturer et tourner en dérision le quotidien.
Mais au bout d’un an sista s’est barrée et on a larmé l’oeil, et une année plus tard, frérot s’est marié, mais on n’a pas pleuré, on avait plus d’énergie pour ça.
Et puis y a pas trop quoi pleurer, il est pas allé bien loin, ma belle-soeur est un ange et sa famille est notre nouvelle famille. ( Non je n’écris pas sous pression).
Avec les beaux-parents justement, l’existence de mes parents s’est ornée de nouvelles questions:
-Qui doit appeler l’autre les jours de fête? Le couple le plus âgé, non?
-Chez qui aller pour achoura et l’mouled d’ailleurs ? On doit les inviter ou c’est à eux?
-Qui fait la meilleure Chekhchoukha? ****
On se perd en mondanités.
Mais voilà, malgré les jolis moments, la vie me paraît un peu lourde ces derniers mois. Plus que d’habitude en tout cas. J’ai cherché à comprendre et à y pallier. Je suis sortie un peu plus, pour changer (en Algerie, on ne sort pas pour s’amuser particulièrement, mais pour changer. Formule consacrée).
Je me suis dit que j’avais besoin de vacances ou de démissioner. Tout paraissait sans saveur.
Y a quelques jours, en relisant d’anciens articles et commentaires du blog ( je fais ça parfois, ne me jugez pas), je me suis rendue compte qu’après chacun des deux départs, la dynamique qui me pousse à écrire avait un peu changé.
J’avais jamais fait le lien avant et j’avais pas bien réalisé à quel point ça changeait tout pour moi.
Maintenant que la raison de mon retour n’est plus d’actualité, une amie m’a demandé pourquoi je repartais pas.
Comme si c’était facile de partir, déjà.
Comme si c’était facile de laisser ses parents. Et sa grand-maman.
De laisser les amitiés, le bougainvillier, la mer, l’air, l’humour, le dégoutage collectif, vous.
De laisser les traces de vie. Et les cours de yoga où quand le prof dit « relaxez vous et faites le vide», une nana lui répond «ow krahna men l’vide, ».*****
Comme si c’était facile de quitter quelque chose de pas toujours très stimulant, certes, mais qui vous rapproche pourtant de l’essentiel quelque part.
Sans savoir vraiment pourquoi et pour combien. ******
Mamzelle Namous
* Cette petite cradouillette.
**Entreprise publique administrativement administratrice, mais commerciale.
***T’as fais des études toi?? non mais t’es allée à l’école toi un jour?
****Traditional meal very yummy!
*****On en a marre du vide, y a déjà que ça dans nos vies!
******Et je lui ai répondu à mon amie : Je reste! Comme dans question pour un champion;)
inalboulimayhabnach
le 31 janvier 2013 à 23 h 25 minj’ai fait la même chose que toi il y’a 20 ans… et c’était il y’a 20 ans donc j’ai entendu les portes de la prison se refermer derrière moi….. mais je n’ai jamais regretté. j’ai trouvé l’homme de ma vie ici, mon boulot me passionne à l’algérienne ( c’est stimulant, trés fatiguant inutilement, ça paye mal, mais c’est ma vie), et j’ai pu vivre avec ma famille ce que je n’aurai pas supporté de vivre loin d’elle… on fait vite le tour en exil nous autres: on s’éclate, on connait des gens différents, on expérimente etc… puis un jour on se réveille et c’est vide. et on rentre CHEZ NOUS! partez, partez il le faut pour s’enrichir, mais revenez si vous ne supportez plus, la vie est courte, les proches peuvent disparaitre, bon. à chacun ses priorités bien sûr
Ersatz
le 31 janvier 2013 à 23 h 35 min« Kriti ntia »: hehe je ne compte même plus le nombre de fois où j’ai entendu cette phrase prononcée par ma mère !
Je pense qu’on a tous des envies d’ailleurs à un moment de sa vie et grâce à ton blog je vois Alger d’un autre oeil. L’idée de m’y installer commence à germer mais avec elle la peur de ne pas m’acclimater, si je franchis le rubicon tu pourrais me faire un mini « les pintades à Alger » ? ;)
Mina Namous
le 31 janvier 2013 à 23 h 45 min@ inalboulimayhabnach: ah l’homme!
dahaktini avec » mon boulot me passionne à l’algérienne »!
@ ersatz: mieux, les dindes à alger ;)
Lynaswtz
le 1 février 2013 à 0 h 19 minJ’ai vecu absolument la meme chose j’ai reve de partir vivre ailleur et lorsque je suis partie j’ai pense ne jamais revenir et puis apres 4 ans je me suis reveillee et me suis demandee pourquoi je vivais cette vie pourquoi j’ai accepte de vivre loin de ma famille pendant tant d’annees pourquoi je passe mon temps a courir pour etudier puis trouver un job puis un autre meilleur job si a la fin de la jounree je suis seule et deprimee alors j ai decide de demissionner et rentrer chez moi ca fait 2 mois que je suis a alger je suis toujours au chomage je ne fais rien de mes jounrees mais je me sens nettement mieux reposee et en paix et quand je repense a la vie que j’avais a Londres le metro le bruit la chambre exigue que je louais pour une fortune la nourriture infecte bourree d’OGM les journees sombres et froide que je passais et la qund je me reveille le matin et que j’ouvre la fenetre et que je vois la lumiere je me dis qu’il ya certaines choses qui me rendent beuacoup plus heureuse aujourd’hui que tout le glamour et le materiel qu’on trouve dans un metropole
Artichoh
le 1 février 2013 à 0 h 19 minQuoique; Jeune Vie Algéroise à Paris même pour six mois ce serais sympa!
Mina Namous
le 1 février 2013 à 0 h 29 min@ Lynaswtz: pourvu que ton état d’esprit perdure ;)
@ Artichoh: une proposition?
Monavis
le 1 février 2013 à 1 h 15 minJ’ai connu ça pendant deux ans en France où je rentrais 3 fois par an , et maintenant je vis à Montréal avec mon mari, je rentre une fois l’année. ça change tout quand t’es avec l’homme de ta vie. J’ai plus le wahch que j’avais seule en France lol
C'est la vie!
le 1 février 2013 à 1 h 24 minParis est la ville de toutes les tentations. Pour bien s’y sentir, il faut à mon avis un minimum de confort et d’aisance matérielle.
Sinon, le quotidien peut vite devenir pesant.
Par contre, les villes du Sud (Montpellier, Nice, Aix, Avignon, Arles, Toulouse) sont plus douces et équilibrées. Le paysage, le climat, la culture, les gens nous ressemblent plus.
Ouvrir sa fenêtre sur le ciel bleu méditerranéen ou provençal, ça requinque le plus déprimant des déprimés.
YoNoComprendo
le 1 février 2013 à 1 h 54 minAvec tous les bogosses qui commentent et qui cliquent j’aime sur ta page FB, y en a pas un qui t’a écrit un mèle pour t’inviter à prendre un pot – et plus si affinités?
Et si tu nous dressais le portrait du gars que tu recherches, on pourrait faire oeuvre utile en regardant dans nos garde-amis pour voir si y en aurait pas un à ta taille. Onsijami!!!
Sinon, je sens que la Demoiselle va pas tarder à revenir. Si, si, je le SENS… pour te dire « j’t’avais bien dit que… et que… et bla… et blabla… et batati et batata… »
Mina Namous
le 1 février 2013 à 2 h 00 min@ Monavis: ça doit en effet être plus doux!
@ YoNoComprendo: yo no comprendo le rapport mais je veux bien qu’on organise un vide-amis oui ;)
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 3 h 06 minY a pas une semaine je suis tombé sur un vieux pote de fac qui avait quitté le pays au début des années 2000 pour Paris. J’étais choqué par la précarité dans laquelle il vivotait alors qu’il avait pris femme depuis trois ans. Il louait dans des taudis sordides et acceptait des jobs indignes de son intelligence et de ses diplômes. Putain onze années d’exil pour ça ! Ce que j’avais apprécié en lui c’est qu’il n’était pas orgueilleux et me racontait sa vie très franchement, sans passer par la case khorotos du french dream (qui n’existe pas d’ailleurs) que beaucoup se sentent obligés de cultiver après de longues années infructueuses de survivalisme ingrat.. Mais jamais au grand jamais il n’avait évoqué la possibilité d’un retour définitif au pays, ni même laissé planer le moindre espoir… Alors oui voyager, voir d’autres pays je suis d’accord mais à quel prix ! C’est en discutant avec des gens comme lui que je me demande si c’est moi l’idiot ou eux ! Le type n’est absolument pas idiot ni moi (pas trop en tous cas).. Je me demandais alors comment deux types sains d’esprit et avec les mêmes cartes en main à la naissance (mêmes milieux, origines sociales, instruits mais modestes, etc.) pouvaient avoir des avis si radicalement opposés sur la question..
Mina Namous
le 1 février 2013 à 7 h 55 min@ homo erectus: ta dernière interrogation me surprend!
encore heureux non que des gens, même à caractéristiques sociales et possibilités identiques , puissent avoir des envies différentes!
y a pas que la sociologie dans la vie, y a nos tripes aussi!
Votre nom
le 1 février 2013 à 8 h 44 minMina, on dirait qu’il y a la beaucoup de questions. Mais la seule réponse, elle est au fond de toi…
P.S: billet à la fois drôle et émouvant mais ça je crois que je l’ai déjà écrit à chaque fois que je lis tes posts.
Votre nom
le 1 février 2013 à 8 h 45 minLe commentaire ci dessus signée rachida
une mdeperssa passagere
le 1 février 2013 à 9 h 05 minje lis ça de bon matin, alors que je suis deja en pleine crise existentielle,et ça aide meliar (1milliard ) moi je ne suis parti que peu et je suis revenu pour une raison mon mec( que j’aime par dessus tout et qui n’arrivait pas a avoir son visa)a l’epoque j’etis naive je revais d’une belle petite famille avec mon homme une (plus ou moin) belle carrière et un voyage ( au moins) chaque été a l’etranger! pas trés ambitieux mais réalisable( enfin je le croyais)mais la je me pose la question etait ce vraiment une raison suffisante, aprés plus d’un an de mon retour, je regrette de plus en plus (avant c’etait une fois par moi la c’est une la c deux a trois fois par semaine) bref je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, mais ne gros mon mec c toujours d’actualité, mais toujours pas de carriere( du cou ta charika watanya me parait extra ordinaire) et toujours pas l’ombre d’ombre d’un mariage ni de famille ni de voyage!
BREF J’AVAIS TOUT FAUX
ps1: mon pere me sort son (krii ntia?!!) au moin une fois par semaine genre si je rajoute du sel dans la bouf, si j’oublie le chargeur branché fla prise, si je regarde un truc con a la télé( ce que je fais tout le temps meme a 24ans!) et ça fait zizir de voir que je ne suis pas seule :)
ps2 c’est toujours un plaisir de vous lire Mlle namous
Mina Namous
le 1 février 2013 à 9 h 17 min@ Rachida: merci !
@ la mdeperssa passagere: ton ps.1 m’a bien fait rire! (sinon j’ai 28 ans et je regarde la star’ ac et je kiffe!)
rentrer pour un mec c’est risqué, mais t’allais voulu suivre un rêve et au moins il est toujours d’actualité!
pour le boulot, ça viendra nchallah!
Loundja
le 1 février 2013 à 9 h 24 minCette question de retour nous hante tous, surtout pendant les premières années de notre exil. Mais, même si on revient, on est plus la personne qui a quitté. Des fois on se sent exilé dans son propre pays…
Pour ceux/celles d’entre nous qui ont passé presque la moitié de leurs vies à l’étranger, c’est dur d’envisager un retour définitif. J’ai essayé de le faire à deux reprises déjà mais j’’ai pas réussi. Ce que j’ai retrouvé ce n’était pas la vie rose que j’ai laissé derrière moi quand je suis partie. C’était bien de retourner rester avec ses parents mais le chômage, le couvre-feu à 19h voire même 18h! que les algériens infligent à eux-mêmes, l’’impossibilité d’avoir un logement décent, de trouver des livres à lire sans être obligée à aller à la capitale, ou bien essayer de trouver un emploi sans avoir du piston. J’ai vécu tout ça, et j’ai décidé de faire demi-tour. En plus, il y a tous ces gens qui attendent à ce que tu retournes avec un sac plein d’argent, et que tu roules avec une BMW… j’ai entendu à plusieurs reprises les gens dire: madaret walou, rahet l’étranger et elle est revenue les mains vides. Il fallait que je déclare le montant que j’ai dans mon compte à tous, parait-il. Les diplômes, les prix que j’ai eus… tout ça c’est rien pour eux !
Pour finir, J’ai une sœur médecin qui a déposé le dossier AADL en 2002, LSP en 2003. Elle et son mari ingénieur ne peuvent toujours pas avoir un logement. La dernière fois, les larmes aux yeux elle m’a dit qu’’elle devait attendre qu’ils construisent de nouveaux logements en 2015. Elle qui ne voulait jamais quitter son pays a finalement a décidé dáller tenter sa chance ailleurs.
Mina Namous
le 1 février 2013 à 9 h 46 min@ Loundja, j’en chiale aussi, une claque au visage ces problèmes de logement, l’impossiblité de construire et d’envisager. C’est tellement absurde…
« En plus, il y a tous ces gens qui attendent à ce que tu retournes avec un sac plein d’argent, et que tu roules avec une BMW… j’ai entendu à plusieurs reprises les gens dire: madaret walou, rahet l’étranger et elle est revenue les mains vides. Il fallait que je déclare le montant que j’ai dans mon compte à tous, parait-il. Les diplômes, les prix que j’ai eus… tout ça c’est rien pour eux ! »
Ca existe encore des gens comme ça?! Bourk!
gasper
le 1 février 2013 à 11 h 51 minDéjà 4 ans loin de ma famille, amis, houmeti et tout ce qui en suit ! 4 ans loin de la poussière et du vide (dégoutage) et 4 ans de questionnement sur un retour ou pas ? Je profite pleinement de paris (je n’ai même pas imaginé vivre ce que j’ai vécu et vis) mais j’ai l’impression que je n’ai pas profité de ceux que j’aime, à savoir ma famille. Jeune, j’avais pas une relation si proche avec mes parents (je ne sais pas pour vous autres) et à l’âge mûr (enfin j’espère que je le suis) je me retrouve à discuter avec eux au téléphone avec une puce Lebara (berra=dehors) qui me donne une voix d’ivrogne (pas du tout vrai) et leur donne une voix triste (tellement vrai). Je suis arrivé à me dire que je rate l’essentiel en ayant l’existentiel.
J’ai vu apparaître dans les commentaires un sujet très intéressant qui m’a d’ailleurs toujours interpellé : comment peut-on se laisser aller ici et ailleurs (à l’étranger) à une vie de « misère » (ou presque) avec un travail limite indécent et une situation précaire et ne jamais vouloir (VOULOIR) rentrer ? Comment peut-on se soucier de ce que les gens peuvent penser de nous une fois de retour chez NOUS tant dit que nous même en se soucier pas de ça car on avait accepté un travail bancale malgré les diplômes ? Un studio malgré le 100m² en Algérie (oui avec ses parents mais bon !) ? … J’en ai parlé mille fois avec mes « amis » et je m’en sortais toujours taxé d’un frimeur… mabka walou fi les angériens; rah el nif taâ zman
Bref, je m’arrête là car j’en abuse. Juste une dernière question @Namouss : Tes cheveux sont toujours aussi gras ?
Mina Namous
le 1 février 2013 à 12 h 11 minMerci pour ce partage gasper, est ce que tu viens pour les vacances?
pour mes veuch, naaaa ça vaaa paaa, ana cha3ri gras? ana?!
on dit » cheveux normaux regraissant vite » monsieur!
gasper
le 1 février 2013 à 14 h 22 minOui je rentre 2 à 3 fois par an. D’ailleurs je travaille pour air couscous :-|
Désolé mais je voulais juste te venir en aide par rapport à tes cheveux [#¤èè] (tête qui fait semblant d’être découragée à t’aider), hada makan m’dam
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 15 h 46 minAh ! c’est un sujet qui fait réagir ! Ce qui interpelle dans vos commentaires à vous tous c’est à quel point le pays hôte reste absent de votre discours ! Il n’existe tout simplement pas en tant qu’entité fédératrice, souveraine, complexe ! Alors que pour qu’un exil/immigration réussisse il s’agit avant tout d’une alchimie entre l’immigrant et le pays hôte ou d’accueil. Je mettrais ça sur le faible niveau de conscience politique, bien que ce ne soit probablement pas la seule raison. Vivre au Canada, aux USA, en France ou en Allemagne, ce n’est pas la même chose et n’implique pas le même niveau d’investissement, etc. ça fait plus de quinze ans que je regarde des potes partir et/ou revenir, je connais globalement les pays dans lesquels ils vivent (à part le Canada que je n’ai pas visité mais dont je connais assez bien l’histoire) Bref les gens ne se posent pas la question de la destination, ils ne réfléchissent pas à ce que ce pays peut leur apporter et ce que EUX peuvent lui apporter (schoking !!). Enfin, il est plutôt cocasse de voir que ceux qui partent vers d’autres cieux en évoquant comme première raison l’amélioration de leur niveau et qualité de vie, soient choqués de voir leurs « amis » rester dubitatifs en voyant que ça ne marche pas. M’est avis qu’il y a autre chose qui se joue, mais quoi ? Allez, dites nous…
gasper
le 1 février 2013 à 16 h 04 min« Ce qui interpelle dans vos commentaires à vous tous c’est à quel point le pays hôte reste absent de votre discours » pas d’accord Homo Erectus, dans mon message je parlais bien de Paris. Pour qu’une immigration réussisse il faudrait déjà qu’elle soit un but ? Hors, la plus part ne veulent pas devenir des immigrants (Moi je ne voulais pas et j’en veux pas). Je parle pour moi, et je te dis que je ne suis pas partie pour immigrer mais pour découvrir d’autres cieux (je continu de faire d’ailleurs). Si aucune alchimie n’existait en Algérie, pourquoi chercher une à Berlin ou Londres ? On peut se sentir à ses aises en vivant sans partager quoi que ce soit avec la terre qui nous porte ! Travailler chaque jour c’est déjà donner à ce pays étranger. Etre loin des gens qu’on aime et subir un ciel couvert à longueur d’années (ou presque) est largement suffisant comme donation. Maintenant que peut-on attendre en retour ? Des soirées de ouf, des blondes (et brunes) à gogog et surtout de la bière à volonté :D:D:D
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 16 h 21 min« Maintenant que peut-on attendre en retour ? Des soirées de ouf, des blondes (et brunes) à gogog et surtout de la bière à volonté :D:D:D »
Lucide..
gasper
le 1 février 2013 à 16 h 23 min@Homo Erectus : des rousses aussi si tu veux
Incertaine.
le 1 février 2013 à 17 h 31 minC’est drôle.. Je suis tombé sur ce billet dés mon réveil, (Après m’être endormi hier soir, avec une boule dans l’estomac, en voyant enquête exclusive « Ces appartements minuscules loués a prix d’or aux étudiants »), et moi qui essaye de ménager force et courage pour quitter l’Algérie à la prochaine rentrée.. C’est raté !
Je partage ton avis, mais personnellement, je n’ai jamais pu m’épanouir complètement en Algérie, et ça tien a des détails débiles style, s’asseoir dans un ban et savourer un chapitre de son livre préféré, s’arrêté au niveau des hauteurs d’Alger (les magnifiques!) et admirer le coucher de soleil, ou tout simplement, faire un bon jogging le matin, pas très loin de chez sois.. Mais non non non ! Yakhah, 3iiib tefla tejri berra ! Ok, sa sera du footing spirituel alors!
Ces raisons, (plus un autre bon packet) me pousse a aller chercher le bonheur ailleurs, et parfois l’envie de pleurer mes tripes me prends, et cette maudite question: Pourquoi n’ai je pas le droit de vivre librement, dans MA terre?
Et puis la famille, cette satané (dans le bon sens hein !) famille qui joue le rôle d’une amarre et qui crée une ennormissime boule dans mon ventre, dés que je commence a mettre en scène le jour de mon départ…
Tout sa pour dire, que d’une façon, c le coeur (Ou plutôt ces besoins) qui nous pousse a partir, et que c’est lui qui nous fait revenir.
vent2sable
le 1 février 2013 à 18 h 49 minMina, J’ai une idée pour toi.
Tu pourrais voyager tout en étant très souvent à Alger.
Avec tes études, ton expérience, tes capacités d’observation, d’analyse, de synthèse, plus ton aisance rédactionnelle, (que tu nous démontres à chaque contribution) tu pourrais candidater dans toutes sortes d’organismes, de médias, d’instituts qui s’intéressent à l’énergie (ta spécialité !). L’énergie est plus que jamais un domaine porteur. D’un bout du monde à l’autre, depuis le sultanat de Brunei jusqu’à l’Algérie, des dizaines de pays arabes ne vivent presque que de leur marché de l’énergie, dont dépend le reste du monde.
En France (mais aussi aux USA, en GB, en Chine, etc..) des nombreux organismes se sont fait une spécialité de suivre les marchés du pétrole, du gaz, du nucléaire, des énergies alternatives.
Sans oublier les nombreuses compagnies pétrolières ou gazières qui emploient des analystes de marché.
Bref, pardonne moi de n’être ni rêveur, ni romantique … mais … tu fais partie de ceux qui peuvent viser haut, sois ambitieuse !
Même si ce n’est pas l’argent qui te motive, dis-toi qu’un job avec des responsabilités internationales te donnera l’occasion de voyager et de rencontrer des gens passionnants.
Ose !!
SpiktourTahar
le 1 février 2013 à 19 h 38 minMina, c’est toi qui a créé la page FB « envie de partir »?
Très bonne idée en tout cas. J’ai hâte de lire les réactions et commentaires.
Chatnoir
le 1 février 2013 à 20 h 03 minHomo-Erectus, tu as l’air d’avoir une vision très étroite de la situation des algériens à l’étranger. Est-ce par ignorance? Si les différentes motivations du départ peuvent être comptées sur les doigts de la main, il y a presque autant de situations d’expatriés qu’il y a d’expatriés surtout dans les pays où ils sont les plus nombreux comme en France.
Songe à un métier quelconque, une situation financière quelconque et tu auras forcément bon nombre d’algériens qui lui correspondent et correspondent au niveau de vie qu’elle implique: Livreur de pizzas, chercheur en physique nucléaire, serveur de Mcdo, médecin urgentiste, chauffeur de taxi, footballeur professionnel, chanteur de rai, chanteur d’opéra, musicien de Jazz, coiffeur, trader, pute spécialisée dans la clientèle footballistique, cadre supérieur, boucher halal, PDG de très grandes entreprises, travelo, dentiste, maçon, chef de PME, éboueur, écrivain, etc. Je parle des gens qui ont grandi au pays et qui ont débarqué il y 5, 10, 20, 30ans ou 40ans et pas de ceux qui sont nés à l’étranger. Certains vivotent avec de maigres salaires dans des HLM pourris, d’autres s’offrent des baraques de luxe avec toute la palette qu’on peut imaginer entre les deux. Tu vas un soir de musique andalouse à l’institut du monde arabe à Paris ou à une soirée algérienne au cabaret sauvage et tu rencontreras une catégorie plutôt cultivée et généralement financièrement à l’aise. Tu vas un matin au marché de fruits et légumes de Barbes, tu rencontreras une catégorie plutôt populaire avec les harragas vendeurs de cigarettes Rym à la sortie du métro.
Sinon, pourquoi ils ne parlent pas du pays d’accueil? Il me semble qu’ici, la plupart ont en commun l’Algérie et c’est de cela qu’il s’agit et non pas de se plaindre/se vanter de leur vie là bas et leurs intéractions positives ou négatives avec la société d’accueil.
Monavis
le 1 février 2013 à 20 h 11 min@HomosErectus: j’avoue qu’à part mon mari, ce qui me retient au Canada c’est tout: j’adore le pays, les gens, mon travail où je suis bien intégrée, la beauté de la nature (surtout le printemps/été, le multiculturalisme, la diversité gastronomique…..Bref, je m’y sens très bien, sentiment que je n’avais pas en France
Donc oui mon pays d’accueil m’apporte autant que je lui apporte et j’adore ma vie ici
SpiktourTahar
le 1 février 2013 à 20 h 16 minBarakallahoufik ya Chatnoir!
HE cherche peut-être (inconsciemment) à se prouver qu’il a (eu) raison de rester au bled.
Pourtant, personne n’a tort ou raison dans l’affaire.
Et je ris doucement lorsque j’entends parler d’exil, aujourd’hui, à l’ère des technologies, de skype, des billets d’avion à 200 euros (ou mille qu’importe!), du téléphone cellulaire, etc.
Non mais les gars/filles, vous rigolez j’espère!
Et nos grands-pères/grands-mères? Vous y avez pensé un peu?
La plupart étaient illétrés et ruraux. Ils débarquaient dans le pays du colon ou de l’ex-colon, chassés par la misère ou la guerre. L’homme allait bosser à l’usine où il s’intégrait tant mal que bien. L’épouse arrivait des années après. Chaque jour, avant que ses enfants aillent à l’école et qu’elle apprenne par leur biais la langue du pays d’accueil, elle ouvrait sa porte et entendait une langue étrangère, vivait dans un pays de langue/culture/religion complètement différente du sien.
À côté de leur courage, on fait figure de mauviettes!
Je voue à cette génération un respect et une admiration sans borne!
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 21 h 10 minSahit el Gatt ! J’avoue que tu nous a habitué à des analyses plus rigoureuses ! Tu t’es arrêté au niveau sociétal (des exemples, rares qui plus est, qui appellent forcément à des contre-exemples beaucoup plus nombreux, soyons honnêtes) et tu as complètement évacué le social (les stats, les relations entre les différentes couches sociales que tu cites et les rapports de force qui en découle) le politique (au niveau symbolique, national et local) et, surtout en ce qui concerne l’immigration, le métapolitique (les rapports entre les Etats, les oligarchies et les grand courants politiques, sociaux et économiques). Bien sûr, là, ce n’est plus de l’anecdotique, du moi-je-connais-quelqu’un-qui…. et donc je ne pense pas que j’aie le temps ou le courage d’aller plus en avant pour expliquer le pourquoi du comment.
Même avec un beau pavillon, une villa, une situation, etc. sur le plan symbolique et politique, les maghrébins (et africains) même naturalisés reste des minorités identitairement précaires, méprisés par le politique et le métapolitique et totalement dominés, voire manipulés. Ce n’est pas seulement du ressenti mais une vérité aisément démontrable.
Tu ne parles pas toi aussi du pays d’accueil et de ses dispositions, ce qui fait que la situation d’un Algérien au Canada (comme ds le com plus haut) peut être radicalement différente de celle d’un Algérien du Vieux Continent. Il n’y a pas d’homogénéité comme je l’ai dit. De plus, dès qu’un pays est en crise le premier maillon à sauter est la communauté des étrangers précaires (ou pas d’ailleurs) ou des immigrés, c’est peut-être cruel mais c’est normal. C’est de la sociologie de base et non pas du sociétal.
Aussi, un autre lieu commun à balayer : quand un pays accepte d’accueillir une immigration de masse sur son territoire, ce n’est pas la volonté de l’immigré (ou ses tripes ;) mais celle du pays hôte ! En gros l’immigration depuis la fin de la deuxième guerre mondiale n’est qu’une variable d’ajustement du Grand Capital Mondial. Ni plus ni moins. Donc si vous n’apportez rien au grand capital marchand, contentez-vous de petits boulots et faites vous petits à la préfecture, ou alors commencez à draguer des laiderons autochtones dans l’espoir du papier marital salvateur. Tout cela ce sont des réalités du très grand nombre et il ne faut pas les évacuer parce qu’on a soi-même réussi ya elGatt, travers bien algérien ceci étant dit.
Wawoooo ça fait longtemps que j’ai pas autant clavioté !!!
Mina Namous
le 1 février 2013 à 21 h 52 minwouw homo erectus t’as tout compris mieux que tout le monde on dirait!
et si tu nous parlais de tes particularités à toi au lieu de nous renvoyer, nous, à des positionnemments sociaux et sociétaux de grande échelle… pourquoi es tu donc resté alors que ton pote ( identique en tellement de points) est parti?
@ gasper: je veux la solution et des billets gratuits!
@ incertaine: je te comprends totalement, on partage ces frustrations et ces contradictions là!
@ vent2sable: tu me surestimes un peu, mais oui je ne rejette absolument pas ( bien au contraire) l’idée de voyager et d’évoluer! rester ne signifie abandonner l’ambition, j’ai fait mes petits calculs;)
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 22 h 22 minJ’ai déjà répondu, je crois : ma conscience politique, mon orgueil, le fait que je ne pourrais jamais me résoudre à demander un « permis de vivre » à des autorités politiques machiavéliques, ni d’accepter de servir de variable d’ajustement éjectable et encore moins de soupape de décompression à une population européenne autochtone elle-même poussée à bout par rapport à toutes ces questions.
Aussi, j’aime trop la différence de cultures pour accepter de les mettre tous dans le même sac en prétendant qu’il n’y aura pas de problèmes. Les vieux chibanis de la SONACOTRA ne sont pas des héros comme le croit Spiktour mais des victimes collatérales du regroupement familial qui a donné lieu à ces aliens de tess qui se tiennent si mal et qui inspirent à la fois de la colère et de la pitié. C’est juste malheureux.
Mina Namous
le 1 février 2013 à 22 h 30 minSinon, tout le monde me demande si t’as déjà cherché à me contacter. Ca commence à devenir vexant de dire » non… mais il a refusé mon offre d’irish coffee..): »
dire qu’une amie pensait que t’habitait au Canada, elle t’avait tracé une vie!
Homo Erectus
le 1 février 2013 à 22 h 40 minL’irish coffee c’était mon idée… mais ma copine ne veut vraiment pas qu’on se rencontre… déjà qu’elle a piqué une crise quand elle a lu certains de mes commentaires..
Mina Namous
le 1 février 2013 à 23 h 20 minah si on était en 2007!
Spiktour
le 2 février 2013 à 0 h 10 minHE : tu regardes trop la télé/lis trop les journaux.
La grande majorité des chibanis vit très bien, entourés d’enfants et de petits-enfants parfaitement insérés dans la société où ils ont grandi. Ils sont banquiers, médecins, avocats, professeurs, chercheurs, etc.
Seule une infime minorité des vieux migrants (ceux justement qui ne se sont pas prévalu du regroupement familial) finissent leurs jours – hélas – loin de leur famille restée au pays.
Soit les gens que tu fréquentes n’ont vraiment pas de chance, soit tu es aveugle ou – pire – de mauvaise foi.
Alah yahdik!
Homo Erectus
le 2 février 2013 à 0 h 50 minAmiiiiiiiine !
Homo Erectus
le 2 février 2013 à 1 h 07 minAu final, il faut que chacun assume ses choix sans se mentir. La vie ici à Alger est très difficile, personne ne dit le contraire, rester a ses mauvais côtés et ses bons. Partir, pareil. Il vaut mieux y aller en connaissance de causes et si mes commentaires ont poussé des jeunes à réfléchir avant d’enfourcher les ailes d’Icare, j’en serais content. Et après tout, c’est une question de tempérament. Je suis par principe contre l’immigration de masse, car sur le long terme elle perturbe l’équilibre sociétal et l’harmonie du pays hôte, et cela ne sert que certaines puissances occultes. Je ne peux pas me résoudre à trouver normal que mon ami très brillant intellectuellement et diplômé passe onze années de sa vie à trimer dans des jobs ingrats en rêvant d’une carte de séjour. Il n’est utile ni pour son pays, ni ailleurs. Il vaut mieux que ça !
Bonne chance pour tous !
Spiktour
le 2 février 2013 à 1 h 42 minTout à fait d’accord avec toi, mais ton ami, aussi brillant soit-il, a peut-être des « lacunes/faiblesses » qui t’échappent.
Sinon, comment expliquer qu’il n’ait ni percé, ni rebondi pour aller ailleurs?
S’il faut en vouloir à quelqu’un, ce n’est pas à la société d’accueil à mon avis, mais plutôt à la nôtre qui ne sait pas retenir ses enfants. Du pouvoir aux citoyens, tous sont responsables. Nous nous employons avec beaucoup de succès et d’adresse à nous rendre la vie impossible.
Aya, tsebho belkheir!
Omar Gatlatou
le 2 février 2013 à 3 h 27 minCe qui est ironique, c’est que les bobos français envahissent les USA et canada quand ils ne deviennent pas russes et la bourgeoisie algerienne ( qui n’a de bourgeois que son heritage ) a du mal à assumer son éblouissement face à la vieille europe.
Il a raison Homo Erectus…à peu de chose près.
Au final, il faut que chacun assume ses choix sans se mentir. La vie ici en Algerie ( alger c’est pas l’algerie) est très trés trés difficile, personne ne dit le contraire, rester a ses mauvais côtés et ses bons ( 90% des bons cotés est pour la bourgeoisie, 10% pour le reste). Partir, pareil. Il vaut mieux y aller en connaissance de causes et si mes commentaires ont poussé les vieux à réfléchir avant étouffer les jeunes avec leur démagogie, j’en serais content. Et après tout, c’est une question de tempérament. Je suis par principe contre la léthargie de masse, car sur le long terme elle empoisonne la santé sociétal et le dynamisme du pays, et cela ne sert que certaines puissances occultes. Je ne peux pas me résoudre à trouver normal que mon ami très brillant intellectuellement et diplômé passe onze années de sa vie dans le désoeuvrement du chomage en rêvant d’une carte de séjour. Il n’est utile ni pour son pays, ni ailleurs. Il vaut mieux que ça !
Bon vent à tous.
Madwazelle Namous, si tu un trouvé un appart assez grand, ici ou la-bas, prends moi avec toi, le Ciel te le rendra, ici ou ou la-bas.
Issa2Suisse
le 2 février 2013 à 9 h 33 minChère Mina, c’est marrant, j’éprouve exactement les mêmes états d’âme…en Suisse, où tout va bien, à part les âmes!!!
Chatnoir
le 2 février 2013 à 10 h 55 minTu vois… la fille ou le gars qui s’apprête à quitter l’Algérie, peu importe le moyen, ne commence pas son projet par un doctorat sur « les enjeux sociéto-politico-méta-politico des flux migratoires entre la Berbérie et l’empire romain à la fin de l’ère fessbookienne supérieure ». Il se borne à des considérations bassement personnelles. D’ailleurs, s’il s’attaquait à ce sujet de doctorat, ça ne l’aiderait qu’à une seule chose : rester assis à méditer.
Tu extrapolais à partie du cas unique de ton ami, je te répondais que non, il y a de multiples cas, c’est tout. A ce propos, comme dans la théorie de l’évolution, ne survivent dans le marché du travail ici ou ailleurs, non pas les plus forts, les plus philosophes ou les plus diplômés mais ceux qui y sont les plus adaptés.
Par ailleurs, je ne sais pas ce qu’on appelle d’une façon générale « réussir » et je trouve que le travers algérien le plus répandu consiste, à défaut de valoriser ses propres choix par eux-même, de dénigrer ceux des autres. Regarde l’article de Mamzelle Namous. Il reste sur ses motivations personnelles d’être rentrée, d’être partie ou de songer à partir. Il n’y a pas une once de jugement du choix des autres.
Chatnoir
le 2 février 2013 à 10 h 56 minj’ai oublié de mettre @HomoErectus
rasta
le 2 février 2013 à 18 h 03 minquand je vois le niveau sur lequel vous tournez tous ici, j’ai envie de pleurer tellement je comprends pas le manque d’ambition qui devrait pas aller avec.
j’ai l’impression que les deux inconvénients majuers a la vie ici sont le manque de liberté et les choix de carrière très limités. ce qui pourrait être arrangé par l’entreprenariat. pourquoi se limiter a envisager sa carrière qu’a travers un bon boulot quand on peut monter son propre projet? c’est plus gratifiant et pis ça offre plus de liberté au niiveau de la famille et de la société(ya namoussa avec un projet qui marche wellah wa7ed mayzid yseksik la kriti) tout manque ici, ce qui veut dire que tout reste a faire.
j’aurais votre cursus, culture, talent ou expérience je subirais personne. surtout pas au travail.
ps: les parents cool a l’américaine ça existe, un ami en a vu une fois. parait que les parents qui le sont pas ont passé un deal avec le gouvernement pour pas que ça se sache, en échange ils ont accepté d’acheter des vinyles de deriassa… ou tu la rumeur qui disait que chadli était roux. en tout cas c’est pas moi qui te l’ai dit
François
le 2 février 2013 à 18 h 32 minBonsoir Mlle Namous
Comme d’habitude en plein dans le mille, j’ai une très bonne amie qui est partie d’Algérie il y a maintenant plus de deux ans, elle est en région parisienne, avec courage elle tient le coup jusqu’à maintenant et en ayant réussi 2 masters. Mais je sens que sans espoir de vrai travail et sous le poids de la solitude, elle évoque de plus en plus souvent l’idée du retour. Je me sens coupable de l’avoir encouragée à partir lorsqu’elle était ma collaboratrice en Algérie, je me dis que je n’aurais peut être pas du ………
François
le 2 février 2013 à 18 h 46 minJ’ai envie d’ajouter à mon commentaire et tout en sachant ce que ça pourra provoquer comme réactions chez certains de vos lecteurs, que moi j’ai souvent la nostalgie de l’Algérie, Français expatrié dans votre pays pour 4 ans, le ciel de l’Algérie me manque, la chaleur des Algériens aussi, les ballades sans but à Annaba, les dîners avec mes amis et amies Algériens à la Madrague, les soirées où nous nous prenions la tête pour un rien, j’ai quitté votre pays en y laissant des tas d’amis , heureusement il y a Skype ..
Je suis aujourd’hui à Madagascar depuis presque 2 ans, peu importe le temps que j’y resterai, j’en partirai sans nostalgie. Alors que je sais que jusqu’au terme de ma vie je ne cesserais de songer à vous tous avec autant de joie que de tristesse
gasper
le 2 février 2013 à 19 h 22 min@François : oui terre de terrible nostagie, mais y vivre c’est une autre histoire, alors y vivre avec peu de moyen c’est une triste historie
@rasta : ce n’est pas donné au premier venu de réaliser un projet personnel !!! Sans oublier les obstacles bureaucratiques…
@Chatnoir : ah ayamchich… je crois qu’on peut généraliser (oui ce n’est pas le cas pour tout le monde) en disant qu’en France beaucoup de gens partis comme étudiants n’arrivent pas à se projeter au delà des études. Je pense que plus 50% des étudiants (ex-étudiants) ne sont pas au mieux. Effectivement on va retrouver des algériens à tout les niveaux… j’ai envie de dire que nous trouverons des tunisiens, marocains, autres européens que Français, chinois et même latinos. Aussi, c’est un peu normal ! 3500 visas étudiants chaque année sont accordés aux algériens pour aller remplir les universités gauloises. 3500, j’insiste sur ce chiffre car c’est le plus important si on comparait les autres pays (selon les chiffres officiels). Donc, c’est tout a fait normal de trouver des médecins, chercheurs, et avocats mais EXCUSE moi je ne trouve pas normal qu’un ingénieur électronicien de l’université algérienne, doublé d’un master en électromécanique des tissus des burqas (je n’ai pas le titre de son diplôme) d’une université française soit vendeur de fleur !!??? Ne vient pas me dire que si il est heureux alors je n’ai pas à le juger. Car, premièrement je ne le juge pas et secondo il a prit ce qu’il lui tomber sous la main : fleuriste. Ce n’est pas normal qu’un commercial travaille chez mcdo ni qu’un ingénieur hydraulique travaille comme agent de sécurité !
@Spiktour : d’après mon analyse (elle vaut ce qu’elle vaut, c’est à dire tchilliar = milliard de milliard :D) c’est surtout du à la langue Française. Oui beaucoup la parle mais pas parfaitement. Surtout le parler qui est très important pour s’intégrer dans le monde professionnel. Aussi l’intégration en général dans la vie de tout les jours. Comment veux tu trouver du travail comme commercial quand tu n’ose même pas demander à un serveur de vous ramener un verre d’eau (je vous rassure) avec votre café ? Walah c’est des situations que j’ai vécu (il m’a dit : « nahchem ») !!!! JE connais personne de toutes les personnes que j’ai croisé qui ont choisit dès le départ leur situation non formelle. Personne n’a voulut être serveur, agent de sécurité, livreur, commerçant…. je dirais même, ils rêvaient tous d’autres choses… Espérant qu’ils trouvent la joie dans ce qu’ils font ou alors le courage dans leur vie
Spiktour
le 2 février 2013 à 20 h 02 min@François : pour avoir cotoyé les expatriés (français entre autres) en Algérie, je comprends fort bien qu’ils puissent avoir la nostalgie. Ils vivent mieux (et je ne parle pas de l’aspect monétaire, quoi que) que les autochtones eux-mêmes.
Le pire, c’est que lorsqu’on examine pourquoi, on s’aperçoit que tout ce qu’ils font est presque entièrement accessible au reste de la population. Mais pour une raison ou une autre, ces derniers ne s’y adonnent pas.
Peut-être manque-t-on tout simplement de savoir-vivre, en tout cas nous avons perdu depuis longtemps l’art du vivre ensemble. C’est triste!
@Gasper : la langue sans doute, mais pas seulement. Certains comportements/attitudes dont ils n’ont même pas conscience les met d’emblée hors jeu. « Réussir » professionnellement en Occident nécessite certaines habiletés qui n’ont rien à voir avec les compétences techniques du domaine exercé. C’est une évidence, me répondrez-vous, et pourtant!
Sans parler de la valeur des « diplômes » délivrés en Algérie aujourd’hui.
Homo Erectus
le 2 février 2013 à 21 h 11 minhttp://blogelements.typepad.fr/blog/2013/01/limmigration-arm%C3%A9e-de-r%C3%A9serve-du-capital.html
Petit lien pour pousser la réflexion un peu plus avant.
Spitkour
le 2 février 2013 à 21 h 42 minJe ne sais pas si j’ai vraiment envie de lire la réflexion d’un ancien pro-Algérie française, OAS, extrême-droite, voire néo-nazi..
Homo Erectus
le 2 février 2013 à 22 h 44 minBrrrrrrrrrrrr t’as explosé tous les points godwin !
vent2sable
le 3 février 2013 à 1 h 19 min@HE
Bien que tu distribues généreusement les points Godwin, Il semblerait quand même que l’article que tu nous recommandes soit effectivement écrit par un intellectuel qui ne cache ses penchants ni pour l’OAS, ni pour Madame Le Pen. Ce qui n’empêche d’ailleurs pas sa réflexion d’être solide.
Mais selon moi, ce n’est pas le sujet du jour.
Il ne s’agit ni de science politique, ni de sociologie, ni de statistiques … toutes choses dans lesquels tu sembles exceller mais qui t’égarent sur une fausse piste.
Ce dont il s’agit dans toutes ces réactions, réflexions, c’est d’envie personnelle, de projet de vie, de choix individuel.
Nous ne sommes plus à l’époque où vos courageux grands-pères, sont partis sacrifier leurs jeunes vies, hébergés dans des foyers SONACOTA pour envoyer leur salaire au bled.
Une page est définitivement tournée, on vit tous au quotidien dans la mondialisation.
Pourquoi parler d’immigration ? Pourquoi parler de s’installer à vie dans tel ou tel pays ? Ceux d’entre vous qui ont la chance d’avoir fait de belles études et qui se sentent à l’étroit là ou ils se trouvent, doivent viser, dans leur spécialité, n’importe quelle région du monde.
Les plus doués d’entre vous parlent souvent français, anglais, arabe …et parfois d’autres langues. Dans ces conditions, si on est ingénieur ou thésard ou médecin … pourquoi accepter de faire le fleuriste (sauf si on adore ça !).
Le monde est vaste et les opportunités sont innombrables.
Il suffit de réunir trois ingrédients : l’envie, le bon sens et le courage.
Je ne parle pas de partir en semi clandestin pour tenter sa chance n’ importe où ! Je parle d’utiliser les moyens actuels d’Internet pour frapper à une multitude de portes dans une multitude de pays. Le temps des émigrés est révolu, est venu le temps des compétences mondialisées.
La fracture entre les habitants du globe se fera entre ceux qui prendront en marche le train de la mondialisation et ceux qui resteront à quai.
Et ceux qui resteront à quai seront aussi nombreux dans les vieux pays riches que dans les pays émergents. Pour la première fois depuis l’aube de l’humanité, les origines ethniques et géographiques ne sont plus des obstacles.
Homo Erectus
le 3 février 2013 à 2 h 23 minOu comment justifier la prédation capitaliste mondialisée sous les oripeaux du multiculturalisme.
Darwinisme social, appauvrissement globalisée, effacement des cultures enracinées, destruction des particularismes.. Non plus d’origines ethniques, ni géographiques.
Bienvenue dans le meilleur des mondes..
Fantôme d'Alger
le 3 février 2013 à 3 h 42 minJe rentre tout juste d’une soirée parisienne, et je rentre bientôt à Alger…:p
Pertinente analyse d’HE sur le choix de la destination. Beaucoup d’Algériens n’émigrent pas mais essaient plutôt de s’amputer leur vie en Algérie, comme une jambe trop douloureuse. Mais, ils dépriment après, car ils aimaient bien marcher…quand même. Et puis, il faut le dire, ce sont des éternels bébés sociétaux, de vrais moutons, que ces Algériens! Ils préfèrent vivre en troupeau, et baigner dans un « nous »(famille, ou amis…) ou se noie le « moi » (solitaire mais chasseur, explorateur…), qui domine en Occident. Je veux dire par là que l’Algérien a un besoin en échanges et en entourage beaucoup plus important que l’Occidental. Je suis même persuadé qu’un Kadour Crusoé serait mort de tristesse sur une île déserte, au bout de 15 jours.
Ce type d’individu (l’Homo fèmiliatus (de fèmilia) ou 7oumatus), contrairement à (l’Homo Solitarus), manque d’instinct de chasse et d’exploration. Et c’est la raison pour laquelle, des gens qui se jugent réciproquement intéressants, comme dans ce blog, ne se rencontrent pas. Si j’étais à Alger, ça m’aurait vraiment fait plaisir de siroter un café goudron avec Mina, Homo Erectus, sa copine, Spiktour, ya loukan fkahwet mimoun…sans érection aucune.
François
le 3 février 2013 à 6 h 51 min@ Gasper, bien sur vous avez raison, je n’ai pas l’impudence ou la naïveté de ne pas le savoir. Juste aussi votre réflexion sur les attitudes pour « réussir » professionnellement en occident, mais moi ce que je n’ai jamais admis c’est pourquoi dans les entreprises (dans le secteur télécom) avec qui je travaillais en Algérie ne permettaient pas aux Algériens d’accéder aux postes à responsabilité confiés à des expats. Dans l’entreprise que moi même je dirigeais, j’ai pu constater que les compétences et la valeur de mes collègues Algériens étaient au minimum égales à celles de ces expats. Je pense sincèrement que pour des raisons qu’il ne m’appartient pas en tant qu’étranger de développer c’est avant tout la confiance en soi qui a été retiré aux générations que j’ai côtoyées. Et il est vrai aussi que partout dans le monde il y a des Algériens et Algériennes qui occupent des postes à haute responsabilité, le problème est certainement de pouvoir dupliquer la même chose en Algérie.
Nn
le 3 février 2013 à 17 h 50 minCoucou Mamzelle
Je suis soufflée, j’adore ce billet… il m’émeut, me parle pourtant je ne fais partie de ceux qui se sont heurtés au dilemme du « retour ». Je fais partie des autres, ceux qui ne voulaient pas (par peur, manque de courage?) partir.
our la petite histoire, il y a trois ans je pensais avoir trouve « L’homme », l’homme vit là bas, de l’autre côté de la mer. L’homme est « doctorant », 11 ans d’éxil en eldorado. L’homme dénigrait ceux qui voulaient rester, alors il m’a proposé de le rejoindre. Moi? j’étais étudiante en médecine en 5 ème année (autrement dit tu peux te gratter si tu veux t’éxiler à cet instant de ton cursus). Il m’a décrit monts et merveilles, m’a promis le paradis, ghir ramène tes jolies petites fesses bark. J’ai réflechi, j’ai refusé, il m’a quitée, j’ai pleuré et lui ai envoyé un mail d’insultes.
Une année après, je rencontre « L’homme 2 le retour », on est tous les deux jeunes médecins, la tête pleine d’ambitionss…On se fiance, mon ex l’apprend…Il m’appelle, et de ses mots pleins de dédain et d’arrogance me félicite: voilà tu as enfin réalisé ton rêve d’algérienne de base, te caser! le monde sourit ailleurs qu’en Algérie ma petite…( Non mais quel b…d).
Quelques mois plus tard, on décroche avec mon chéri suite à un concours, des places pour le fameux éldorado..Nous voilà partis, on est bien installés, le boulot est juste…wow (le salaire est compris dans le wow), la dolce vida quoi avec bien sur ses travers et ses difficultés…
Quelques jours avant que l’on rentre rendre visite à nos familles ( c’est à dire il y a quelques jours), en rentrant de l’hôpital…métro…J’aperçois une silhouette qui m’est familière, un homme dont les épaules sont trop courbées et les cheveux bien grisonnants pour sa trentaine, le look adolescent, les baskets, le sac à dos…C’est lui, le b…d d’en haut.
Je sais que c’est mal, c’est faible mais je ne résiste pas à aller l’aborder avec mon homme ( oui oui c’est très mesquin mais que voulez vous je reste une algérienne de base. J’étale mon bonheur et notre réussite en veux tu en voilà, le mec est toujours en « thèse » et toujours pas de « papiers ». A cet instant, je lui est intérieurement dit: « dans ta face!! », je crois qu’il l’a entendu…
Voilà gros pavé, histoire qui n’a pas trop de lien avec le billet, mais bon, il a réveillé en moi ces moments de doute, ces moments de honte d’être restée.
Ah et mina on attend enfin j’attend avec impatience le jour ou tu nous racontera à propos de l’homme pris, ça promet d’être délicieux.
Bisow
Mina Namous
le 3 février 2013 à 20 h 34 minla blérote que je suis n’a pas tout de suite deviné l’insulte qui commence par un B et qui finit par un D! et quand j’ai capté, j’ai fait « Ah Ba….rd! » je l’ai bien dit tout haut pour toi!
tu m’a fait rire avec « l’homme 2 le retour »!
une histoire romantique d’une fille pleine de doutes et de bonne foi, il nous en faut, MERCI Nn!
Maintenant je vais aller lire les commentaires intellos ;)
Homo Erectus
le 3 février 2013 à 21 h 36 minbayna pourtant ! c’est blédard…
Mina Namous
le 3 février 2013 à 23 h 01 minl’insulte suprême! wooo l’blédard!
Homo Erectus
le 4 février 2013 à 1 h 39 minah oui ! alors là blédard trentenaire au cheveux grisonnants sans les papiers !! t’es fini quoi ! c’est pire que chez les gays !
gasper
le 4 février 2013 à 10 h 20 min@Nn : il ne faudrait pas se réjouir des malheurs des autres aussi Batard ou Blédard soient-ils ! Peut être ce n’est pas de la jouissance mais je sens que « raki techfi » !
@Namoussa : pas de problèmes pour les billets, j’écrirais chaque jour un billet si tu veux :D, mais la solution pour les cheveux normaux regraissant vite et même très vite, je ne te la donnerai pas :–
Mina Namous
le 4 février 2013 à 10 h 28 minhaha, tu rigoles mais la dernière fois jai reçu un mail d’une nana dont c’est apparemment le boulot: produire du contenu éditorial pour les blogs!
gasper
le 4 février 2013 à 10 h 49 min@Namoussa : t’es sérieuse ??? Donne moi son mail, j’ai trop hâte de devenir un super blogueur très connu et très prisé :p. A moi les interviews à moi les nanas à moi la gloire et l’argent publicitaire à moi les fans et la célébrité
@François : le domaine des télécoms est assez nouveau en Algérie ! Cela expliquerai le nombre très bas d’algériens aux postes de responsabilités ? Franchement je ne sais pas, mais comme on dit « on est jamais prophète dans son pays » !
Nn
le 4 février 2013 à 17 h 58 min@gasper: j’avoue ce n’est pas de bonne guerre, mais bon…. Je ne me réjouis pas de son malheur ( d’ailleurs rien ne dit que le mec en question soit malheureux), je me réjouis du petit coup de pouce du karma, afin de montrer à ce…blédard…que le monde sourit ailleurs aussi.
@mina: je n’interviens que rarement mais c’est toujours un plaisir de te lire!
Homo Erectus
le 4 février 2013 à 18 h 58 minAttention Nn le film est pas fini… Bientôt Blédator 2 le retour ! ça va chier du couscous au raïb, moi j’te dis !
Ahahahaha!
le 4 février 2013 à 21 h 32 minMina: Je crois que c’est Louisa Hanoune qui se cache derrière le pseudo Homo Erectus. Le vieux refrain de la lutte des classes et de l’antagonisme capital/travail aurait dû te mettre sur la piste… LOL!
C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain…
Homo Erectus
le 5 février 2013 à 0 h 05 minQui se souvient de la fameuse chanson dans les stades :
LOUISA HANOUNE !
RADJEL ANDOU H…….E !
Ahahahaha!
le 5 février 2013 à 0 h 50 minSûrement que toi et ton fameux « pote » évoqué plus haut.
On comprend maintenant pourquoi il est au chômage..
Homo Erectus
le 5 février 2013 à 1 h 48 minAu moins fais un effort. Troller c’est tout un art !
gasper
le 5 février 2013 à 11 h 02 min@Nn : « d’ailleurs rien ne dit que le mec en question soit malheureux » c’est ça le fond du problème. Non seulement ils se contentent de petits boulots et en plus ils ne sont pas heureux et ils ne retrouvent pas la paix en eux même !
@HE : parlant de chansons dans les stades… récemment y a eu un chant plus qu’intéressant sur la situation dans la région sahalienne et l’attaque de In Aménas : http://www.youtube.com/watch?v=5fQPjVd-plI (hors sujet, je le sais mais bon :p)
Homo Erectus
le 5 février 2013 à 18 h 51 minAprès 50 commentaires on a un peu le droit d’être HS !!!
Fantôme d'Alger
le 5 février 2013 à 19 h 38 minya les jeunes, moi, mon père, fel3id lekbir, « m’ordonnait »: « va me chercher « hadik »! ». wellah que je montais 5 étages pour chercher « hadik », càd, je descendais tous les ustensiles, pour peu que « hadik » en fasse partie. Il m’accueillait avec: « Mais t’es un taré, toi! Je te demande le couteau rouge, tu me descends toute la cuisine! »…
Samuse
le 8 février 2013 à 2 h 57 minJe fais partiede la génération partie le lendemain d’un fameux 05 Octobre.
On est beaucoup à être partis ce moment là et trés peu sont revenus.
On a passé ces 25 années à papillonner d’un pays à l’autre, d’un boulot à l’autre , d’un(e) partenaire à l’autre à la recherche d’une petite situation stable qui n’est jamais arrivée.
Sur Youtube, ya une belle vidéo d’un quinquagénaire à Londres qui avoue passer sa vie à courrir après le « Rent ».
Ceux qui sont restés au bled ( trés peu) ne vivent pas tous ds le confort mais ont au moins un travail stable, un F4 à Baraki et une petite famille.
Ils ont tjrs fêté l’Aid en famille , vu leurs parents vieillir , leur pays changer ….
A chacun son choix de vie qui ne faut pas oublier passe trés vite …
jasaz
le 8 février 2013 à 19 h 30 minAlors que vous utilisez le même genre de shampoing, sauf que le sien c’est un palmolive et le vôtre un leonor greyl.
MDR, tu ne peux pas t’empêcher de la ramener, même pour du shampooing.
Homo Erectus
le 9 février 2013 à 20 h 35 minOuais t’as vu ! Du coup j’ose pas lui demander ce qu’elle met comme parfum ! Du Serge Lutens ou Annick Goutal peut-être !! Maintenant qu’elle a le badge Express Styles, on va avoir droit aux deux lignes de placement de produits hype à chaque post hahaha !!
Mina Namous
le 9 février 2013 à 21 h 06 minhahaha! rak ta3raf les marques!
l'autre chat
le 10 février 2013 à 7 h 03 minen art comme ailleurs, il faut vivre au dessus de ses moyens!
Leila
le 12 février 2013 à 9 h 08 minpeut importe le lieu ,c’est les humains qui t’entourent qui peuvent le renrdre un paradis ou un enfers .
moi j’ai vécu ici et je rêvais de partir loin pour vivre et toucher les vies dont je connaissais par mes lectures(oui je m’évade dans les livres)peut être pour chercher des parents plus « souples » et plus compréhensifs ou mm des amis que je n’ai jamais eu…bref,adulte j’ai mon job,mon chez moi ,mon mari et mes enfants mais cette pulsion de partir loin,de changer de vie est toujours là!!!!!!!!
Sirene
le 17 février 2013 à 14 h 21 minVenue à Alger pour une semaine, j’y ai rencontré l’homme de ma vie. J’ai tout largué, boulot, appart , amis.; aujourd’hui pour notre 5ème année ensemble.. je pouponne notre bébé. sans regret. Il faut voyager, partir, expérimenter …. et faire le tour de ce qui compte vraiment avant de le rater.
FairyDust
le 18 février 2013 à 13 h 40 minJe me retrouve parfois dans tes écrits, dans tes pensées…
Problèmes de mec ou de cheveux, du vide à l’algérienne et du temps plein à la parisienne.
Somme nous que d’éternelles voyageuses? à la recherche d’un cœur en guise d’hôtel pour y déposer tout notre amour, prendre des bains de bisous s’envelopper dans un peignoir de câlins , se poser en fumant une clope à deux? du Marlboro rouge pour monsieur et des light pour madame!!!
En attendant je fume des mentholées et je rêve au milieu de mon nuage de fumée…L’espoir fait vivre dit-on!!!
kad_Astre
le 16 mars 2013 à 15 h 49 minJ’ai presque finis de lire tout les commentaires; j’en ai finis avec tout les envies d’ici et d’ailleurs, j’ai presque finis par comprendre, j’en ai surement assez d’en apprendre, sur les uns et sur les autres, sur nous et vous autres, qu’un rien nous sépare ou que peu nous égare, et qu’au fond, on est tout autant , vous et nous, rêveurs.
Kahina
le 25 mars 2013 à 9 h 08 minCe que j’ai compris avec mon expérience personnelle entre ici et làas-bas c’est que tout simplement la vie est dure partout, les contraintes ne sont pas les mêmes c’est tout d’un pays à l’autre. En France j’avais un super diplôme reconnu avec lequel j’avais un job pratiquement assuré et très bien payé et… c’est tout. En Algérie je ne suis pas du tout reconnue et pratiquement tout le temps au chomage alors je fait des trucs à droite et à gauche, mais j’ai ma famille, mes amis, mon mari, ma grande maison, je mange très bien, j’habite une région très belle et je vais deux fois par an au sud, on a pas énormément d’argent et on survit grace à des projets sur lesquels je bosse avec mon mari, mais comme on est propriétaire de la maison, on vit bien avec 40 000da/mois. J’ai fait le choix, c’est mon choix.
Homo Erectus
le 25 mars 2013 à 14 h 56 minAvoir un chez soi était plus qu’un droit, simplement un état de fait naturel dans les sociétés traditionnelles. Après c’était devenu un droit (surtout pour les gouvernances socialisantes ou gauchisantes sur lesquels certains puceaux politiques ou enfants gâtés crachent très facilement aujourd’hui), difficile à assurer, mais un droit quand même. Maintenant c’est un privilège, voire un fantasme pour beaucoup. Même dans les pays les plus développés, accéder à la propriété devient de moins en moins évident. Ultra liberalism is the future of mankind, as they say…
liya
le 14 avril 2013 à 8 h 47 minCome back or not come back zis is ze question!!!
situation identique ici, 4ans non pas d’exile mais un départ motivé par la volonté de voir un peu plus de ce monde et de s’instruire d’avantage. Mon programme arrive à sa fin , j’ai moi même voulu tout quitter plus d’une fois et même avec des retours fréquents sur alger, il arrive un moment où cela fait d’autant plus mal de rentrer que d’être loin… le plus dur c’est l’hiver, quand on se les gèle sans chauffage, quand il fait nuit noire a 17h quand vous êtes a mille lieux de chez vous et que rentrer dans une pièce désespérément calme et vide.. je me suis moi aussi posé la question, pourquoi m’infliger ça, dans quel but? celui d’apprendre? celui de mûrir? la maturité ne devrait être synonyme de torture mentale sérieusement! j’ai moi même repensé à rentrer, à tout abandonner et à retrouver ma Moman , qui m’aime, qui me comprend qui me rassure et qui me dorlotte! quand vous passez les fêtes seules ou quand vous n’avez à qui raconter votre journée le soir venu, il est aisé à la longue de basculer dans le doute et de vouloir tout quitter. pourquoi s’infliger tout cela? à quoi bon être si loin des siens? Le prix à payer est bien fort selon moi, je n’ai pas fui Alger, j’y avais une vie agréable et un avenir que j’aimais à croire prometteur. J’arrive au bout de mon expérience ici, seul problème je ne suis toujours pas prête de rentrer, je voudrais changer de lieu certes, me rapprocher des miens! L’Asie n’étant définitivement pas la porte à côte..Je pensais que le mal-être ressenti ici était dû à la distance considérable, à la culture différente, aux fait que l’on ne puisse jamais se fondre dans la masse, mais je vois en lisant que ce mal-être est plus ou moins le même, que l’on soit chez les bridés, les Gaulois ou les British. Une chose est sûre on s’endurcit, on se crash contre la vie, on s’isole et on se reprend, tout est plus intense quand on est loin, le baromètre des émotions danse sur une valse a mille temps, on en vacille mais on tient bon. ze question is , come back or not come back? les beaux jours sont enfin la, fini la grisaille et la déprime hivernale et du coup je me sens pousser des ailes et ai des envies d’ailleurs…
liya
le 14 avril 2013 à 9 h 00 min@Nn: viens de lire ton billet et en un mot J’AIME!!!!!!
ton histoire est sublime, le bonheur est la meilleure revanche possible quand quelqu’un nous fait du mal:)
et oui en bonne algériennes de bases que nous sommes: Et BAM! DANS SA GUEULE :D
liya
le 14 avril 2013 à 9 h 15 min@vend2sable: « Même si ce n’est pas l’argent qui te motive, dis-toi qu’un job avec des responsabilités internationales te donnera l’occasion de voyager et de rencontrer des gens passionnants.
Ose !! »
je prends ca come un message s’adressant à mon cas également, tu viens justement de souligner la raison principale pour laquelle je ne suis pas prête de me réetablir a alger!
une experience à l’étranger n’est amais aisée, et ce serait une perte de temps de rentrer sans avoir su saisir les opportunités d’évolution professionnelle que peut offrir l’étranger:) c’est pas une harba mais un investissement;))
Brunebynight
le 14 août 2014 à 19 h 53 minCet article m’a beaucoup touché…
J’ai découvert ton blog récemment , et je me retrouve dans tes écrits.
Ça fait cinq ans que je vis en France, comme toi j’ai fait l’inc et comme toi je me suis barrée en croyant que la vie est meilleure ailleurs qu’en algerie
Je me croyais différente et trop américaine pour ce pays…
Je m’ennuie tellement a Paris!
Ma maman me manque, mon pays me manque, ma langue maternelle me manque, l’air d’Alger me manque, le laisser aller me manque.. Ma vie d’adulte me fatigue..ma vie de fausse parisienne m’epuise.. Les rencontres sans lendemain avec ces gwer si beaux et si vides a la fois, ici j’ai l’impression que les relations n’ont pas d’âme. La vie n’a pas de goût, tout le monde s’en fout!!
J’ai envie de rentrer à Alger, mais j’ai peur.. Peur de me sentir dépaysée, peur de devoir subir la pression de la société et de ma famille puisqu’a mon âge (28ans) je ne songe pas encore au mariage… Peur de renoncer à ma liberté, peur de regretter (regretter quoi?! Je n’sais pas)
Ton blog me fait du bien, je me sens moins seule (i béliieve I can fly wow)
MERCI :-)
maissa
le 3 janvier 2015 à 13 h 33 minBonjour Moi j ai quitté l Alger je suis partie en France Paris pour moi ç été le début d une vie très heureuse se qui été le mon cas au début j ai rencontré un homme en ç est marie deux ans près j ai eu mon fils et la m à belle famille qui vive depuis toujours en Algérie commence à ventes chez moi et commence ma belle mère à me c’est des problème avec mon mari et les problème commence et la bière devient insupportable après je voulais quitté mon mari prendre mon fils ou repartir en Alger je suis rentre pour un mois et j ai vue comment les gent en changer devenu monteur il sont rien à faire il critique il créer des problèmes au autre parce que il ont pas autre chose à faire malgré les veux cette commerciaux qui ont fait ton que les gens n n’ont pas évolué ç est malheureux je ne pourrais pas vivre là-bas j ai que 28 ans la vie ne sert à rien si en passe notre temps à répète les ont dit et j en passe bis à toute le monde .