Premier article écrit directement sur le blog, Youhou ! Youpi ! Il y a quelque chose de nouveau dans ma vie. Pour marquer le coup, mes articles seront titrés (ou pas).
Archive du mois : décembre 2010
déc
Number yey
déc
number five
Aujourd’hui, on m’a demandé de faire des heures sup ( sta dire de rester jusqu’à 18h!). Je voulais mais j’ai pas pu.
J’ai une social life de ouf, et je peux pas me permettre de laisser ma vie professionelle empiéter sur ma vie privée. Ca se fait pas.
Donc lyoum, on va parler des relations privées, avoir un mec, avoir une copine en Algérie. En nous limitant à Alger, parce que les autres villes c’est même pas la peine d’en parler tellemement ça doit être la galère.
Je connais pas très bien, mais je sais que dans certaines villes, ils vivent comme si y avait un couvre feu à 21h…. alors pour la tournée des bars avec ton gars, c’est un peu foutu.
Enfin tournée des pizzeria je veux dire.
Bref, Alger. Y a plusieurs catégories de couple.
Les sous dev, sta dire la hijabia et son mec, main dans la main, on les trouve à riad el feth, à sidi fredj , dans les cinémas, dans les buissons, dans les voitures et un peu partout. Ils s’aiment et le montre ( un peu trop). Ils s’en foutent. La pudeur c’est pas dans leurs moeurs, mais alors là vraiment pas!
Les très jeunes branchés. Ceux là tu les vois à la sortie des lycées soit disant cool ( français, privés, francophones). La meuf de 16 ans ( mais rien à voir avec toi quand t’avais 16 ans) trop belle trop bien dans sa peau et son mec BB Brunes. Il la plaque sans complexe contre un mur et l’embrasse 3ainani, et tout le monde s’en fout. Sauf toi qui passe par là et qui n’en revient pas.
Parce que toi t’as presque 30 ans, et marcher avec ton mec à Alger relève de l’exploit. T’as l’impression que tous les passants te dévisagent ( c’est pas une impression), que l’ami au frère de ton père va te voir et dire à ton père qu’il t’a vu avec un mec ( dans ta tête t’as encore les réflexes psychologiques de tes 13 ans).
Et drame, ton mec veut te prendre la main. Déjà t’es pas comme ça, ta main c’est ta main, et en plus, putain, tout le monde va vous voir. Ta mère qui est pas à Alger va passer par là quand même et te caler. Et te poser plein de questions. C’est qui ce mec? Il fait quoi? Il a des intentions sérieuses?
Alors pour toutes ces raisons, la voie publique t’évites.
Heureusement y a des cafés et restos. Malheureusement, c’est pas byzance.
Les couples y ont souvent l’air pitoyable. Et t’as trop peur de leur ressembler. D’être frappée du syndrôme de la nana qui commande une pizza mais qui la mange pas. Qui demande ensuite une crèpe au nutella et qui la regarde refroidir. Qui joue aux tortillas avec ses cheveux, qui regarde son mec comme si c’était un appolon, et qui rit à toutes ses conneries.
Le mec en question, le jour où il la sort, il sort lui même le grand jeu et finit son pot de gel pour l’occasion. Il repasse sa chemise mais oublie de se doucher. Pour compenser, il vide son vaporisateur axe africa. C’est limite s’il asphyxie pas la ville. Mais comme la nana est desespérée et un peu conne, elle lui dit qu’il sent trop bon. Et il lui fait un sourire. C’est pas Email diamant hein. C’est plutot Email manque une dent. Pour la magie du blanc, il faudra repasser
Alors forcément, t’as pas envie de te retrouver là dedans. Ton mec non plus. Il règle le problème en te disant que c’est mieux de pas sortir. Tu lui proposes de venir chez toi quand tes parents sont pas là , et il te regarde comme si t’étais Robert Redford dans « Proposition Indécente ». Il sait à ce moment là qu’il tépousera pas.
Tu comprends à ce moment là que t’en veux pas de ce mec là.
Tu te retrouves donc dans la jungle des célibataires algérois. Et un beau jour tu rencontreras un type ( ou une nana) qui te prendra la main sans que ça te choque, qui t’embrassera à bab el oued sans que ça t’intimide, qui te fera oublier la nappe en carton d’un restaurant, qui t’emmenera dans son appart, qui te fera vivre une histoire d’amour dans une ville où t’y croyais plus. Tu la verras même blanche Alger. C’est pas ça la magie du blanc?
P.S: ceci n’est pas une fin nian nian, juste une note d’espoir en cette fin d’année. Mais si vous êtes une fille célibataire, faut pas trop y croire, tout le monde sait que tous les mecs bien sont pris ( et ce partout dans le monde). Si vous êtes un mec, faut y croire et faut cracher le cash ( et ce partout en Algérie).
Mamzelle Namous
déc
number fouw!
Achoura c’est fini. Faut retourner au travail, faire démarrer sa voiture sans réveiller tout le voisinage. Bien s’habiller, mais pas trop quand même, sinon les gens ils vont parler de toi.
Faut écouter les gens parler. Et y a un sujet dont les gens ils parlent beaucoup, c’est leurs plans de réveillon. C’est pas comme si tu t’en foutais, il faut qu’ils en parlent les gens de où ils vont se torcher la gueule du 31 au 1er.
Ah non pardon les algériens ne boivent pas (trop) d’alcool. Enfin si, mais juste les voyous, et les filles de mauvais genre.
Nous autres gens de bonne famille, on boit du coca.
Bref, le réveillon, mes faux amis et autres bougres ne parlent que de ça en ce moment.
Y a ceux qui veulent aller au sud mais c’est un peu cher quand même. Ceux qui vont en Tunisie mais qui ont peur d’y croiser leur voisin tellement tous les algériens vont en Tunisie. Ceux qui carrément veulent aller en Turquie parce qu’ils croient que ça y est c’est l’Union Européenne. Ceux qui auraient bien voulu aller au Maroc mais dommage que les frontières soient fermées, mais bon paraît qu’il a y a des gens qui passent quand même. T’as même entendu un mec qui veut aller à Miami, mais tu préfères croire que c’est des mytho tellement t’es jalouse d’avance.
Et puis y a ceux qui vont clubber dans nos magnifiques hôtels de la capitale.
Et y a ceux qui vont jouer au scrabble. Je ne fais pas partie de cette dernière catégorie, je suis une fille cool, même que je vais faire une fête chez moi (ceux qui connaissent l’adresse sont invités), et même que la tequila le coca coulera à flots.
J’aurai bien aimé aller dans le désert, galérer dans le bus avec mes potes, dormir sous une tente, apercevoir Lawrence d’Arabie un soir où la vodka la chicha m’ait trop monté à la tête.
Mais je peux pas, parce que je travaille. Que j’ai pas de congé payé, et que de toute façon de je suis pas payée tout court. Et que de toute façon c’est pas comme si je travaillais vraiment.
En 15 jours, j’ai eu UN truc à faire, et en arabe s’il vous plait !
En venant travailler à Alger, je pensais pas que l’arabe serait un problème, parce que franchement qui parle arabe ? Bon ok, certains d’entre vous. Mais pas tous !
Je vous connais gens du niveau faible !
Quand tu bosses en France, tu peux mythoner sur ton niveau en arabe, dire que tu gères grave. Quand quelqu’un te demande si tu comprends le journal télé en arabe, tu peux répondre « Ben oui bien surrrrrrrrrr » ! Limite t’es offensée qu’on te pose la question.
Par contre si un jour, on te demande de faire la revue de presse des journaux du Moyen- Orient, t’es un peu dans la merde. Te reste plus qu’à aller déjeuner et plus jamais retourner au boulot, et déménager, et quitter le pays. Pourquoi vous croyez que je suis rentrée à Alger ?
Non je déconne, je suis rentrée parce que j’aime Alger et ses habitants (enfin surtout l’un d’entre eux).
Et la dernière fois, j’ai eu un bon exemple d’à quel point les gens de chez nous ils sont aimables, et que tout le monde il est gentil.
C’était vendredi, et je voulais aller chez une copine. Heure de la prière, pas grand monde dans les rues, mon taco et moi on drive tranquille.
J’arrive aux alentours, toujours prière longue du vendredi, mosquée, rue bloquée, occupation de la voie publique par les fidèles. Mon taco et moi déjà engagés, plus possible d’avancer.
30 mecs te regardent bizarrement. Faut faire marche arrière, pensée pour Marine Le Pen, pensée pour mon moniteur d’auto école qui m’a pas trop appris la marche arrière.
La galère, la honte, j’y arrive pas, je manque d’écraser les mecs, de casser des rétroviseurs, de me prendre le mur, j’ai un torticolis, j’ai honte.
Quelques uns me guident de l’extérieur (avanciii l’arrièèèrrre), mais ça m’aide pas, et j’ai honte de les gêner en cette heure de recueillement.
Et vlà qu’un mec me propose de prendre le volant pour m’aider à dégager. En deux temps trois mouvements c’est fait. J’ai même pas eu peur qu’il me kidnappe.
Et ça m’a rappelé toutes les fois (y en a pas eu tant que ça), où j’ai demandé à des inconnus de faire un créneau à ma place. Et qu’y a qu’ici que tu peux faire ça.
Et ça me rappelle que j’aime bien mon moniteur d’auto école et qu’il faudrait que je le rappelle.
Et ça me rappelle que moi aussi j’emmerde Marine Le Pen.
Mamzelle Namous
déc
number fouw
Achoura[1] ! Fiesta[2] ! Pas de travail ! Chekhchoukha[3] !
Après cette longue semaine, où j’ai glandé non stop, j’ai bien droit à un peu de repos.
Semaine haute en couleurs. L’évènement le plus important n’est pas le changement de direction, mais la nana qui menace de se suicider car elle en marre de pointer.
Non c’est pas moi. Moi je m’en fous, je suis cool, j’aime parapher avec mon spécimen.
J’aime que de gens s’inquiètent de ma présence.
J’aime être payée à ne rien faire. Ah mais non j’ai pas été payée. Ca se passe comme ça ici, quand tu bosses dans le public, faut misérer les premiers mois. Faut galérer, faut apprendre que la vie c’est dur.
Quand au bout de 8 mois, tu demandes si ta fiche de paie est arrivée, on te regarde comme si tu venais d’une autre planète, « Mazaaaaaaaal m.elle Namous, mazaaaaal[4] » !
Quand je descends à la Banque vérifier quand même –eh oui l’espoir fait vivre- je suis immédiatement propulsée dans le passé.
On a aussi tous vu des films de 14h50 sur TF1 où l’action se déroule à New York, où Sarah Goldman cherche son frère qui a été déporté dans les camps nazis, et où elle se rend dans un bureau de retrouvailles des juifs. Vous voyez un peu l’ambiance ? Eh ben la banque en bas c’est ça.
Si vous voyez pas, révisez vos basiques.
Quand je demande si je peux voir si mon salaire a été viré, le type (pas juif, pas américain, pas grand beau brun qui m’emmènera à Aspen), comprends pas ce que je dis. Une minute d’explications en franlgérien plus tard, il me demande si j’ai un compte chez eux. Bah oui ducon, sinon je serai pas là à te demander ça.
Vas y que je te donne mon rib, vas y qu’il vérifie sur son ordi (le premier ordi avant J-C).
Et vas y que non y a rien, faut attendre. Ok, y a pas de problème, c’est pas comme si j’avais besoin d’argent.
C’est pas comme si la ville regorgeait de tentations shopping, des restos hype, de terrasses chauffées.
Le shopping je préfère pas en parler, c’est un sujet trop douloureux pour moi.
Les restos, bon… la nappe en carton ça a son charme aussi !
Les terrasses… . De toute façon, moi je dis que ça se fait pas de manger dehors alors qu’y a des gens qui crèvent la dalle.
Non mais j’exagère un peu, y a du bon shopping (les autres l’ont trouvé, pas moi), y a des restos où nappe satinée tu trouveras, y a des terrasses où amis tu retrouveras et où parfois lapin on te posera.
Attendre seule sur une terrasse à sidi yaya[5], c’est quelque chose. Etre entourée de connasses frangées slimées blondassés analphabétisées qui sucent leurs pailles du haut de leurs 18 ans, matées par des vieux calvitiés sous-directeurs du directeur adjoint, qui de leurs doigts saucissonnés n’arrivent pas à tenir correctement une petite tasse de café.
Et toi seule au milieu, brunée, jamais bien coiffée, à te demander ce que tu fais là, à regarder l’heure, à supplier ton téléphone de vibrer, à attendre quelqu’un qui ne viendra pas. Après 30 minutes je me réfugie chez un marchand de DVD et achète un Hitchcock. Faut un truc grandiose pour me faire oublier mon calvaire. Dieu merci, Grace Kelly est à la hauteur de mon mal.
Je me dis qu’un jour moi aussi j’aurai la grâce et la classe. Et même pas besoin de fric pour ça.
Mamzelle Namous
[5] Quartier branchouille merdouille
déc
Number thwee
Ce matin, rien, nada, j’ai pas pu me lever. C’était l’une de ces nuits où tes parents ont regardé la télé assez tard, et où le bruit du téléfilm de 23h t’a hanté.
déc
Number two
Cette semaine, m’en fous de tout, je mets des pantalons et même pas de faux cils.
Je prends ma voiture qui est un taco et qui s’arête toute seule au milieu de la route. Les sous-dev me klaxonnent, les branchés me méprisent. Les flics ont pitié de moi, moi aussi j’ai pitié de moi.
Quand mon taco reprend l’âme, une deux chevaux m’applaudit.
Je suis pauvre, donc dans ma bagnole pas de lecteur CD et encore moins de branchement mp3 (c’est quoi ce truc d’abord ?), alors je suis condamnée à écouter mon souffle et la radio.
Quiconque a déjà écouté la radio algérienne a senti quelque chose mourir en lui. Les nanas y ont des voix stridentes et rigolent entre elles, toi tu sais pas pourquoi. Les auditeurs qui appellent sont pas des gens comme vous et moi. Visez plutôt : à un jeu genre question pour un champion (genre hein), la question est « quel révolutionnaire français du 18ème siècle a bla bla bli bla bla bla ? » Un mec appelle et crache trop content « Che Guevara ! ».
Là j’ai switché off.
Faut pas s’étonner qu’il y ait autant d’accidents de la route après.
Quand mes tétons et moi on se pointe au boulot, le petit vieux, qu’est mon copain maintenant, m’invite à des déjeuners. C’est sympa de sa part, faut juste qu’il s’habitue à pas m’y voir.
Sinon, les histoires continuent. Le bougre a une bougresse, ensemble ils friment. Ils friment de là où ils habitent, de là où ils vont manger (le bougre a gagné avec une entrecôte à 3500 dinars, ouais ouais ouais rien que ça) .Ensemble ils disent des phrases comme « Tout le monde dit ça » « Je sais » « Moi j’ai un cousin » « Ma cousine » « Moi je connais des gens au Ministère qui savent ».
L’aprèm en rentrant je m’arête pas chez le marchand de DVD parce que le flic m’a a l’œil.
J’arrive trop tôt à la maison et je trouve ma mère au lit avec le jardinier. C’est une blague, j’habite en Algérie, les mères font pas ça. Je trouve ma mère avec les cheveux plein d’huile parce qu’elle avait mal au crâne et que la femme de ménage lui a dit que c’était efficace l’huile. Hein? Ouais.
C’est la fête, je sors avec mon grand frère et ses potes. Resto mexicain d’Alger (le seul), bouffe libanaise, chanteur français, public en délire. Tout ça au même endroit. Hein? Ouais.
Mamzelle Namous
déc
« Jeune vie algéroise »
Le matin tu te lèves, tu choisis tes vêtements. Faut pas que la jupe soit trop courte, sinon tes collègues vont la raccourcir du regard. Faut pas que tes bas soient trop fins, parce que t’as pas pu aller chez l’esthéticienne. Elle avait trop de monde pour te prendre, toutes ces filles voilées que tu vois dans la rue prennent soin de leur intérieur.
Tu prends ta voiture, tu roules doucement parce que les flics t’ont à l’œil. Un chinois te klaxonne pour aller plus vite, ils s’y mettent eux aussi.
Un flic t’arête, tu sais pas pourquoi. T’inquiète pas, il trouvera pourquoi.
Te voila repartie avec supplications et sanglots.
T’arrives au travail, tu pointes. Pas tes tétons, ta présence. Badgeuse plus empreinte digitale, rien que ça.
Tu marches tranquille dans le couloir quand un petit vieux t’aborde. Le voilà qui connaît tes dossiers et le voila qui veut travailler avec toi. Travailler en groupe.
Parce qu’en Algérie, on ne travaille pas assez en groupe qu’il te dit. Tu dis oui, tu parles bien, et ensuite tu le critiques avec tes jeunes et beaux collègues. Enfin beaux, je dis ça parce que je suis gentille et pas trop regardante par certains matins.
Après 3 heures à mailer, à poster, à commérer, à travailler un peu quand même, à poser des questions, à livrer des sourires, à remonter tes bas, c’est l’heure de déjeuner.
T’as de la chance, t’as le choix.
Tu vas dans un resto (fast food avec des tables et des fourchettes) avec tes collègues que tu trouve moches. Il est midi, t’as ouvert les yeux, t’as faim, t’es fatiguée.
Les vlà qui parlent politique, les vlà qui dénoncent, qu’avant c’était mieux, que c’est voulu, qu’on nous ment. Qu’on a du pétrole, mais qu’on fait rien avec. Que même le Maroc il est mieux que nous. Là ton sourcil se soulève, et le bougre il a vu ton geste.
Le vlà qui a pas avalé son bout de pizza crevette et qui te sort « Non mais t’y es allée au Maroc récemment ? » « T’as vu comment ça brille là bas ? »
Non, j’ai pas vu le Maroc mais le bouffon m’a pas convaincu.
Le bouffon m’énerve. Le bouffon me dégoute.
Tu manges, tu les écoutes, tu souris de temps en temps, tu hoches la tête, t’en places une parce que t’es un peu hypocrite. Mais t’es plus vraiment là, t’es à la campagne, t’es dans ton lit, tu mates une série, t’es en train de mourir de rire avec ta petite sœur. T’es ailleurs.
L’aprèm dans ton boulot, t’es encore plus loin qu’ailleurs, tu dors.
17h , ruée vers l’or. Celui qui reste une minute de plus c’est celui qui fayote.
Tu rentres, tu sais même plus quoi répondre quand on te demande comment s’est passé ta journée.
Tu regardes même plus la télé parce que sérieusement y a quoi à la télé ?
Tu regardes un dvd que t’a acheté à 150 da, que le vendeur il a pas compris pourquoi tu aimais les films français.
Après 1h25 de phrases d’auteurs, t’as comme une envie de prendre une voix rauque et de dire des choses intelligentes, douces et profondes.
Un jour tu les diras, mais il faudra repasser pour ça.
Mamzelle Namous