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Archive du mois : décembre 2012

Se perdre souvent

 

 

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Cette année, j’ai visiblement oublié d’être heureuse, ce qui a rendu le temps affreusement mou. A l’heure des bilans (ceux qu’on essaie d’éviter), je ne suis que déprime et leguia. Quand je commence à parler aux gens, ils ont envie de fuir. Et moi de pleurer.
J’ai même osé dire à mon frère que rien de trépidant n’était arrivé cette année.
-Euh je me suis marié….. Il a dit ça timidement en plus, tellement il est gentil.
-Ouais ok, enfin je parle de moi tu sais. Mais ton mariage c’était vachement bien! 
Alors je vais éviter de vous déprimer encore plus que vous ne l’êtes probablement déjà. Et pourtant j’ai mes sujets favoris sur ce thème. Mais nous y reviendrons.
Alors même si je ne prends jamais de résolution, cette année j’en prends deux :

The french connection

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Ah ce matin ça m’a fait bizarre de voir flotter le drapeau français sur la ville, à côté du drapeau algérien! C’est con je sais, c’est qu’un protocole, c’est pas la première fois, mais sensation étrange. J’ai vu le visage de de Gaulle se tenir à côté.
J’avais l’impression que le tissu était plus velouté que celui du drapeau algérien, qu’il bougeait avec plus de grâce, qu’il en jetait plus.  Ca me faisait tellement bizarre que j’étais incapable de penser à l’éventuelle beauté des deux drapeaux réunis.
Complexe du sous-dev vous avez dit?  
Sur la route, y avait des bus remplis de jeunes gens en partance pour je-ne-sais-où, pour bains de foule spontanés (la mode URSS bien démodée). J’ai pensé au nettoyage des parties de la ville que les yeux de François vont voir. De son programme qu’on a appris par coeur pour ajuster le nôtre (rapport aux embouteillages hein, pas à la fan attitude), et parce que ça nous intéresse merde.
Pfff je m’étais promis de pas y penser, de pas en parler, parce que ça m’énerve. Parce qu’on vaut pas mieux que ceux dont on se moque, parce que les moines de tibhirine ne sont pas un cas isolé, parce que lorsqu’on demande la repentance on nous fait passer pour des comptables, parce que le gaz de schiste et bla bla bla.
Malgré tout, ce matin au bureau, on était tous en retard. Moi c’était à cause de ma tentative der créer la boucle parfaite, à l’aide d’eau salée, de séchoir, de produit hydratant, de crème épaississante. Échec de la tentative.
Un collègue  c’était à cause des embouteillages pour circonstances exceptionnelles. Alors on en a parlé , on avait les mêmes sentiments d’étrangeté et d’incohérence face à cela.
Pour chasser le malaise, on s’est dit « allez on s’en fout, qu’ils fassent ce qu’ils veulent ».
Échec de la tentative.
Mamzelle Namous

This is Un battement..

V. Lemercier Tumblr

 

 

Pour la beauté du geste, dans une cour intérieure je vis, et d’en haut je vois. C’est une jolie cour, pas la plus belle, pas la plus arrosée. Certains jours, des poubelles traînent une heure ou deux, mais elle a quelque chose de l’ordre de la majestuosité. Enfin, c’est ce que je vois certains matins.

Les jolis matins d’octobre.

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Socialize!

Lindbergh/vogue paris

 

 

 

Quand j’étais un peu plus jeune,  mon père-grand me traînait souvent à des réceptions. J’avais beau exprimer mes réticences, il disait que c’était bien pour me sociabiliser ( mes parents ont tellement peur que je devienne un être sauvage qu’ils se font une obssession de me rendre sociable. Alors que je le suis.

Pas avec tout le monde. Pas tout le temps. 

Mais ça m’arrive)

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Les yeux de maman

 

 

 

Je retrouve enfin le blog, je crois. Après presqu’un mois d’off line, j’avais cru que c’était bon, mais y avait des problèmes d’accès ici et là en Europe. Ensuite des merdouilles là et là-bas. 

Et moi j’arrivais plus à dire quoi que ce soit sur la vie algéroise. A cause de la forme, du fond, des envies de grand air, des boutons sur la face. 

 

Déjà,  je voulais fuir un peu de chez mes parents. Maintenant que je suis seule avec eux, on a créé une drôle d’énergie. Toutes leurs remarques et leur amour se focalisent sur moi.

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Jeunes Vies à l’Ouest

 

 

 

 

Autoroute vers l’est, un matin, vers 5h. 

Quatre jours de départ, difficulté à fermer la malle en raison du nombre de valises. Trois bonnes femmes , tout s’explique.

 

Partir fait du bien, prendre la route ( douce l’asiatique, rugueuse l’algérienne), voir le soleil se lever et les paysages défiler. Ma grand-mère le répète beaucoup. On a vraiment hâte d’arriver du coup.

Quand elle en a fini avec  la beauté de la nature, elle nous parle de la distinction entre eau de source et eau minérale.

Il faudrait trouver des moyens de dire «  ta gueule » aux grandes personnes, car parfois la gentille moquerie ne suffit pas.

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Baraka!

 

 

 

 

Ce n’est un secret pour personne, quand elles se retrouvent, les filles parlent de garçons, avec des superlatifs merveilleux, débattent de la pertience d’un point d’exclamation à la fin d’un message ( et ça peut durer des minutes) et adorent ça.

Qu’ellles soient shampouineuses de quartier ou gestionnaires de crises financière internationales à la banque mondiale, les filles ont cette vulnérabilité là.

 

Avec ma grande amie B. ( que nous ne nommerons pas pour préserver son anonymat), on parle ainsi souvent de garçons. Et de filles parfois.

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Pourquoi pas le FIBDA?

 

 

 

Paraît que le FIBDA  (festival international de la bande dessinée d’Alger) est un peu plus sexy et frais que le SILA.

Donc même si on n’est pas trop fan de B.D, on peut quand même y aller pour croiser de beaux gens, pleins de talent!
C’est jusqu’au 13 octobre, à riad el feth, croisons nous là bas!
C’est un segment que j’ai découvert grâce à la blogosphère algérienne, et je suis super-fan de Nime (éclats de rires et de réalisme) et de Nawel Louerrad ( éclats d’émotions).
D’ailleurs, la singulière Nawel vient de publier un receuil,  et j’ai déjà hâte qu’il se retrouve sous mon lit!
Mamzelle Namous

One two thwee fouw tell me what you’ lookin’ fow

 

 

 

 

Les mots et la nostalgie de l’enfance ont envahi les pages de ce blog. C’est un thème qui me tient à cœur, je crois que même petite je voulais être encore plus petite.

 

J’ai toujours l’idée d’une perte et de quelque chose à rattraper, à renouveler.

Ça ne veut cependant pas dire que je vis dans la grandeur du passé ou le regret, mais j’ai cette impression que nous sommes des petites vies qui continuent en se cherchant.

 

C’est aussi un sujet très contemporain, et on se reconnaît facilement dans ces films, séries, ou livres  mettant en scène des jeunes adultes qui ne jouent pas aux adultes.

 

C’est aussi cette phase, entre 25 et 30 ans,  qui est une sorte de validation des choix qu’on a fait. Une période d’attente avant confirmation. D’où les doutes et les questionnements.

 

C’est aussi cette période, je crois, où le monde tourne un peu moins autour de soi et de ses cycles, et qu’on voit un peu plus autour de soi. Les parents ne sont plus juste maman et papa.

On a tendance à choper la tristesse des autres, et à se demander comment on va faire la vie avec eux.

 

Je ne vais pas ressortir le cliché  » je me sens mieux maintenant qu’à 20 ans » parce que je n’en suis pas encore là. Chaque chose en son temps, et ça me fait penser à ce qu’on se disait avec une amie il a quelques temps : depuis longtemps, on tente de vivre, on pense, on réfléchit à nos relations amoureuses, à notre « carrière » comme si on avait déjà 30 ans. On compte les années comme des petits épiciers. Tu parles d’une pression!

C’est la faute aux héros de séries auxquels il est si facile et si joli de s’identifier.

 

Je dis 30 ans, parce que c’est l’âge-cap du moment, mais c’est juste indicatif. Pour d’autres, ça sera 25, 43,50…..

 

Pour l’heure, ma pire crainte est celle de « se prendre au sérieux », en termes de grandir.

Et quand je pense grandir, je ne pense plus à moi, mais à mes parents (surtout depuis que j’ai lu le livre de Sophie Fontanel où elle conte comment elle porte sa mère).  Je songe à l’avenir, mais aux cycles qui changent, à ce qu’on sacrifiera à notre tour. Et qui n’est en rien un abandon de notre vie.

 

 Mamzelle Namous

En un Eclair

 

 

 

 

Si vous habitez Alger, vous avez du entendre, au moins 15 fois, cette question: Alors kech Sila? 

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