Ce n’est un secret pour personne, quand elles se retrouvent, les filles parlent de garçons, avec des superlatifs merveilleux, débattent de la pertience d’un point d’exclamation à la fin d’un message ( et ça peut durer des minutes) et adorent ça.

Qu’ellles soient shampouineuses de quartier ou gestionnaires de crises financière internationales à la banque mondiale, les filles ont cette vulnérabilité là.

 

Avec ma grande amie B. ( que nous ne nommerons pas pour préserver son anonymat), on parle ainsi souvent de garçons. Et de filles parfois.

On se retrouve au granada  au taj mahal et on déblatère sur nos malheurs.  B. a un problème: elle n’arrive pas à garder un homme plus de deux semaines.

Au bout de deux/trois rendez-vous, disparition totale de l’homme. Pourtant, comme beaucoup de nos amies,  B. est jolie, rigolote, sexy, sociable, pas conne, cultivée ( enfin, sauf quand elle confond Barack Obama et Ehud barak….mais bon, qui peut lui en vouloir?)

 

L’épisode disparition s’est reproduit trop de fois pour qu’on ne puisse pas conclure à une anomalie exceptionnelle.

Gavée des théories féminines confortables à la con ( c’est que tu leur fais peur; t’es trop gentille; c’est tous des connards; ils veulent pas s’engager; bla bla bla), j’ai demandé son avis à un ami masculin. Réponse sans détour:  «C’est parce qu’elle ne couche pas».

 

Oui, B. est vierge ( comme nous toutes jeunes filles que nous sommes).

 

«Mais ça ils ne sont pas censés le savoir dès le début» que je réplique.

 

Dans le doute, je demande à B, et sa réponse me surprend. Par sentiment de sincérité, elle annonce quasiment dès le départ qu’elle est vierge.  Je pousse des cris d’effroi!

 

Je ne pense pas qu’il faille le dire tout de suite, parce que :

 

-C’est comme la religion, ça relève de l’intime, ça ne s’étale pas au premier électeur.

 

-Ca refroidit, et même si le gars ne cherche pas que «ça» ( eh oui..), l’annonce fait un effet « don’t even think about it baby» mal placé.

 

B. précise bien que son état n’est pas définitif, qu’il est simplement lié au fait qu’elle n’ait pas trouvé le «bon», mais rentrer dans autant de considérations met justement de la pression et donne un aspect trop sérieux aux premiers rendez-vous. Qui ne devraient être que fabulosités, légèretés et suggestions.

 

Je lui ai donc conseillé de taire cette partie de son corps la prochaine fois et d’attendre avant de se réveler.

 

B. trouve ce silence malhonnête.  Et on s’est lancé dans un débat sur le moment propice pour passer à la parole. A sa future recontre  ( bientôt nchallaaaaah), elle a promis de faire le test.

Mais en attendant, je suis curieuse.  Avec toute la douceur du monde, vous en pensez quoi vous?

 

 

 

 

Mamzelle Namous