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Archive du mois : septembre 2012

C’est le compte qui geste

 

 

 

Parfois dans une vie, on a besoin de papiers importants pour régler des choses importantes. On doit alors constituer un dossier, ramer, faire face à la bureaucratie, jurer, maudire, pleurer ( si comme moi, vous êtes un être faible).

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L’éducation sentimentale, ou presque

 

emily weiss

 

 

Ma grand-mère m’a demandé toute à l’heure :  » T’as parlé de moi récemment sur ton blog? T’as parlé du mariage  de ton frère? Qu’est ce que t’as dit ? Raconte pas trop de conneries hein ».

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La nuit de la femme

 

 

 

Diplomatie.

Mission.

Confiance.

Responsabilité.

Crise.

Risque.

Précautions ?

Imprudence.

Aller les chercher ?

Pragmatisme ( bla bla bli).

Principes de droit ( bla bla blou).

Libération.

Retournement.

Menace.

Aller  sauver la peau de son envoyé ?

Ignorance.

Idéalisme.

Cynisme.

Sois pas conne, ma fille. 

Réalisme.

Ignorance.

Menace immédiate.

Peur.

Rumeur.

 

Imagine l’épouse. 

Exécution au conditionnel.

La nuit de la femme en suspens.

Le désarroi.

Il est comment là-bas ? Ses expressions ? 

L’attente.

Confirmation non confirmée.

 

Géopolitique.

Mea culpa ?

Information en cours de vérification.

Une vidéo ça serait le mieux.

Vie en cours de vérification.

Vie en cours de vérification.

 

Vie en cours de vérification.

 

Le journaliste de la télé qui ne mérite pas son titre.

L’attente.

Le miracle qui s’éloigne.

Désarroi en cours de confirmation.

Et si la vidéo, elle la regardera ?

Remaniement ministériel.

Parlons d’autre chose, voulez-vous bien.

 

Que saura la femme ?

Les jours en suspens, et l’espoir qui crevasse.

La vie après ça.

 

 

(Ces derniers jours j’ai pensé à Tahar Touati, son jeune âge, et à l’obscurité des hommes. 

J’ai beaucoup trop pensé à sa femme, j’ai bêtement imaginé son ventre qui monte en flèches pointues et son coeur qui descend. 

Je n’ai pas de liaisons pour ça). 

 

 

Mamzelle Namous

Merci

 

 

 

Pour plusieurs raisons, cette vidéo m’émeut. Me fait sourire, rire et larmoyer.

Parce que je l’ai reçu comme un cadeau-surprise d’une lectrice qui s’apelorio Sarra, qui avait un peu de temps et qui a voulu faire une sorte d’e-pub pour JVA. Juste comme ça… Et que des personnes que vous ne connaissez pas pensent à vous de cette façon, ben ça émeut au plus haut point.

Le plus haut point de l’émotion étant la khnouna* bien sûr.

J’ai pensé au blog, à tout ce qui passe, à la peur avant d’écrire parfois, aux merveilleuses réactions, aux silences et aux gestes d’amour ( oui d’amooouuuuurrrr).

Et je me dis, qu’en fait, on se connaît.

 

Mamzelle Namous

 

 

*oh sublime petit mot qui veut dire crotte au nez

 

 

L’humeur des Jours

hedi slimane

 

 

 

La nuit, comme beaucoup des gens, j’ai des rêves qui racontent l’impuissance et le blocage. Quelqu’un que les bras n’atteignent pas, une maison en virages, une mer dangereuse.

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The Drinking Problem

 

 

Code pénal algérien : « Art. 144 bis 2. (Nouveau) – Est puni d’un emprisonnement de trois (3) ans à cinq (5) ans et d’une amende de cinquante mille (50.000) DA à cent mille (100.000) DA, ou l’une de ces deux peines seulement, quiconque offense le prophète (paix et salut soient sur lui) et les envoyés de Dieu ou dénigre le dogme ou les préceptes de l’Islam, que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen.

Les poursuites pénales sont engagées d’office par le ministère public. (3) »

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Jeune Vie Algéroise, number 110

 

 

 

 

Bientôt la fin de ce Ramdane qui use et épuise, qui fait le teint joli, et l’esprit receuilli ( en théorie).

En réalité, les journées sont courtes, les soirées aussi, mais les nuits longues. Alors le matin tu t’extirpes difficilement, t’as déjà un peu faim, un peu soif, un peu la tête ailleurs. Tu te brosses trois fois les dents avant de sortir de chez toi, t’oublies pas de prendre un bain de bouche pour le reste de la journée.

 

Ah si tout le monde faisait comme toi, the world would be a better place!  Surtout le gars que tu croises chaque matin au bureau, qui croit que se brosser les dents  une seule fois à 4h du mat’ suffit. Ce même gars qui reproche à toutes les filles de l’étage de mettre un peu de parfum et de se noircir les yeux, et qui nous racole que le dentifrice et les bains de bouche c’est hram. T’as beau lui expliquer que t’avales pas, tu craches, il comprend pas. Il a pas l’habitude.

Celui là, s’il pouvait disparaître un jour, ta vie serait meilleure. Mais dans la vie, faut faire avec les autres, dire bonjour, sourire, écouter leurs conneries, raconter les tiennes. Le regretter aussitôt. Recommencer le lendemain.

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Looking Back

 

 

Ramdane 2008. Je viens d’être diplomée, j’ai des projets, la vie est belle facile comme tout. Je souris, tu souris. L’été j’ai nagé, j’ai même été à club des pins, et j’ai aimé ça.

 

Quand Ramdane arrive, je découvre le concept de « clubbing du ramadan », c’est rigolo, et quand on est con ça donne envie.  Ca tombe bien, j’ai 24 ans et je  suis con. Envie de sortir chaque soir, d’aller danser à la kheima du st georges ( quand j’y pense j’ai pitié). Presqu’envie d’aller aux soirées salsa du jeudi  (???).

Envie d’aller au concert de j’ sais pas qui, d’aller boire un café dans un endroit pseudo-branchouille ( genre  au coquelicot), une conférence au ccf, manger un chawarma à 3h du mat’ au terrain de golf de dely brahim ( mais ça, je veux encore. Evidemment ils ne le font plus).

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Jolies Vues

 

Souvent, je passe devant des vues de gens qui méritent, à mon oeil, d’être captés et montrés. Je voudrais être de ceux qui se baladent avec un appareil photo et qui s’arrêtent pour choper de la beauté.  Mais en plus du fait que je suis nulle en  prise de photo, la mission me paraît impossible. Les inconnus parfois ça marque, et ça reste longtemps.

 

Toute à l’heure, à Hydra, une bande jeunes motards ( flics ou pas) sous un pont, arrêtés, à rire. Le visage tellement malicieux, cette malice made in algeria.

 

Hier, à Didouche, un jeune homme qui tenait la main d’un très vieux monsieur en traversant ( son grand-père ou pas). Ca m’a rappelé les cannes invisibles, ces enfants qui portent leurs parents.

 

Avant-hier, rond-point du Boulevard des Martyrs, une femme, visiblement étrangère ( peut-être sortait elle de l’hôtel St-georges et attendait quelqu’un), postée là, au milieu du passage des voitures, l’air un brin perdu. Une longue robe d’été, et un foulard autour des épaules, vraisemblablement pour cacher ses bras.

Un tout petit peu plus bas, une autre femme avec son enfant, apparemment d’ailleurs aussi, dans la même posture d’attente.  En longue robe d’été et foulard autour des épaules. Je me suis demandée si c’est l’âge qui veut leur pudeur, ou si c’est l’Algérie. Si quand elles sont chez elles, en France ou en Allemagne ou je-ne-sais-où, ces femmes cachent leurs bras et leurs jambes comme ça. Si c’est  une forme de  respect ou  une instruction touristique d’un autre âge.

 

Plus bas, vers le Sacré-coeur, là où y a la foule, les filles vont et viennent, gorge et épaules dénudés.

 

Le 4 juillet, à minuit, devant la grande poste, avec l’Algérie en bribes et les feux d’artifice. Je pensais pas me retrouver là, et que le serrement des coeurs serait aussi palpable.  Rien n’y prête, ni les parades ridicules quelques heures plus tôt, ni l’écran windows en haut de la grande poste (vraiment n’importe quoi) , ni la médiocrité du feu d’artifice ( je suis une snob des fireworks, ça doit péter du feu de dieu ou rien).    Mais à l’entente de l’hymne et des voix maladroites des gens, des yeux malicieux des petits gosses ( encore la malice oui), et de l’étendue du souvenir dans le creux de la lèvre d’une grand-mère,  on se dit que, dans toutes ces histoires de commémoration du cinquantenaire, seul cet instantané compte.

 

 

Mamzelle Namous

L’autre Jolie Vue 

 

The Wedding Song

 

 

 

 

Ca déglingue un mariage, ça rend fou, ça fait qu’on court partout, qu’à la fin on se dit « tout ça pour ça! », et qu’on veut plus en parler tellement ça ressemble à rien.

 

J’avais pourtant décidé de vivre la vie comme elle allait, sans trop m’immiscer dans les préparatifs. Sans la préparation physique aussi. Parce qu’apparemment quand on est la jeune soeur, on a l’importance du rôle, on doit  être belle et gracieuse et tout faire pour être au top ce jour là.
Moi, une semaine avant j’ai zappé cette partie et  je suis allée me couper le veuch, en oubliant le précepte selon lequel plus ton cheveu est long plus t’es une femme bankable. Ouais.

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