En ce moment, les gens commencent à parler du réveillon, ce qu’ils veulent faire, ce qu’ils vont faire et demandent ce qu’on va faire.
Quand on me pose cette question, j’ai envie de sourire, l’évocation du réveillon me rappelle à un souvenir très mémorable.
C’était y a quelques années, j’avais passé un dernier trimestre un peu chiant, et le 31 décembre j’apprenais que ma meilleure amie allait quitter la ville, et bien que contente pour elle (on était sœurs de chômage), j’étais triste de la solitude à venir.
Comme chaque 31 décembre, mes parents s’étaient disputés (ouais grosse tradition familiale), et ambiance pourrie à la maison.
Je devais aller à une soirée chez des amis. Je les connaissais tous, m’attendais à rien ( peut-être le seul moment de ma vie de fille où j’ai pas espéré le prince charmant).
Ma mère m’a forcé à aller faire un brushing ( = 4 heures de déprime dans un salon de coiffure), et j’ai mis une robe aux proportions un peu étranges.
Mais elle m’avait coûté un demi-bras alors fallait que je la mette. En me voyant dedans, mon grand frère m’avait même balancé « Ouh laaa c’est pas ce soir que tu vas trouver un mec! ».
Je m’en foutais, j’avais pas cette intention.
On arrive à la soirée, on discute, on boit, on s’affaire un peu aux fourneaux.
Quelqu’un sonne, et pour fuir la cuisine, je cours ouvrir.
Et puis là, je le vois. Je le connaissais pas lui. Pourquoi je le rencontre que maintenant?
Il est beau beau beau, et quand il est là, l’air est plus hlouw (plus doux). Mais je ne me rends pas compte tout de suite que c’est grâce à lui.
Mais voilà, il est pas arrivé seul, y a une fille avec lui.
Alors je me rappelle m’être dite « Mina, tu commences pas. Il a une copine. T’as assez donné avec les mecs maqués. Ne commence pas à te faire des films ».
J’ai donc pas commencé, j’ai passé une bonne soirée, avec un classique pic de tristesse vers 4h du mat. Pas de films, même pas une série, rien. Une vraie adulte.
Quelques semaines plus tard, on s’est tous revus. Même maison, même gens. Pas de film. Et ainsi de suite les semaines qui suivirent.
Une aprèm, alors que je me préparais pour aller les rejoindre, j’ai eu le trac. Je voulais être jolie à tout prix, je cherchais frénétiquement comment m’habiller, et je devais pas être discrète, parce que je me souviens que mon frère m’avait lancé un « Il s’appelle comment? »
C’est drôle comme certaines personnes se rendent compte, avant vous, que le hlouw dans votre air, c’est lui.
Je l’ai réalisé ce jour là, mais je continuais à recevoir des alertes mentales « IL A UNE COPINE ».
Réaliser qu’il faut se résigner, c’est moins doux par contre.
Et puis un jour ils ont rompu. Je jure que j’y étais pour rien, qu’à aucun moment ma grand-mère n’est allée voir de sorcière, et qu’aucun philtre d’amour n’a trempé dans de la bière.
Peut-être qu’il y a eu des sauts de joie sur un lit quand je l’ai appris.
Contrairement à l’année précédente, c’a été une année bien remplie, et pour une fois, une année avec de l’amour.
Bon……………… Je me sens coupable d’avoir écrit une phrase aussi nian-nian, alors pour compenser, je vais vous livrer quelques recettes de grand-mère pour faire capoter un couple.
Angélique comme je suis, je les ai jamais utilisé bien sûr, et attention c’est pas des trucs de chochottes.
Recette numéro 1: S’arranger pour qu’il chope des champignons ou morpions, genre un truc un peu dégoûtant mais pas grave (on a pas envie qu’il crève non plus). Et qu’il pense que ces merdouilles lui ont été transmises par sa copine.
Il la verra comme un nid à bactéries, alors que vous serez la fleur fraîche et douce qui porte des petites culottes en coton blanc.
Bon, c’est très difficile à mettre en oeuvre et peu de chances pour que ça le refoidisse vraiment , alors on va passer à la recette n°2: Etre belle et de bonne humeur tout le temps. Avoir un sourire scotché aux lèvres, voir la vie du bon côté, n’avoir aucun traumatisme d’enfance, psychose ou névrose pendante. Vous êtes le bonheur et la légèreté, avec vous la vie sera un nuage….
J’ai essayé de faire ça avec un homme une fois, mais à un moment, je sais pas pourquoi mais je lui ai raconté que parfois, dans la nuit, je me lève pour aller vérifier que tout le monde dans ma famille respire bien. Et que j’essaie de pas les réveiller quand je penche pour entendre leur souffle.
Le mec a dû visualiser la scène, et il a préféré rester avec sa meuf.
Recette numbew thweeee: Jouer le grand numéro de la cruche libertine.
Il a une copine? So what! Proposez un plan à trois. La vie de couple, vous n’aimez pas ça de toute façon . Vous n’êtes pas jalouse, et admettez les petites tromperies. Quand il mate une fille et qu’il commente son cul (bon, vous êtes tombée sur un multi-goujat, c’est votre jour de chance), commentez avec lui! Même si à l’intérieur, vous avez envie de mourir.
Vous aurez un ulcère avant qu’il ne quitte sa copine. Le médecin qui vous suivra sera beau et talentueux et, maladie oblige, vous aurez perdu du poids . Il sera jaloux et quittera sa meuf.
Mais il continuera l’adultère, on peut pas tout avoir.
Recette numbew fouwwww: Ecrire à Angelina Jolie. Ou mieux, ressembler à Angelina Jolie.
Recette number five : Tuer la fille.
Sérieusement, je ne vois que ça.
Conclusion: Il vaut mieux laisser l’homme voler vers vous. Si vous avez le même genre de douceur, il saura se libérer et vous trouver.
Merde, encore une fin nian-nian!
Bon, recette numéro six infaillible : Avoir 20 ans de moins que sa meuf. Quoi elle a 23 ans, et alors?
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Mamzelle Namous