L’autre jour, avec des amis, on avait une discussion sur l’acceptation de l’homosexualité en Algérie, et on se disait qu’on entendait des trucs tellement choquants que ça nous rendait malades.
J’ai parfois eu envie d’en parler ici, mais c’est délicat et je n’ai pas toujours mes pincettes sur moi.
Je crois que ceux qui m’énervent le plus sont ceux qui disent « Moi je tolère l’homosexualité, j’ai plein d’amis gay…… mais bon ça reste quand même une maladie, un truc anormal« .
Ces gens, qui dans leur grandeur d’âme, tolèrent les malades. Et copinent même parfois avec eux.
Quand j’entends des personnes parler du déterminisme, de la nature, de la religion, affirmer avec certitude qu’ils savent exactement comment ça se passe dans le corps et la tête des autres, et diagnostiquer qu’être homo c’est être par essence malade, ça me rend malade.
Il y a ceux qui se disent » mais c’est une lesbienne elle alors« . Ce sont les raccourcis géniaux de ceux là même qui vous expliquent la nature humaine.
C’est agaçant ces gens qui savent tout sur tout le monde.
Et puis, je pense à ces quelques lignes écrites par l’écrivaine Nina Bouraoui.
Et je flotte.
C’est le quatrième de couverture du livre » La vie heureuse ».
» Il n’y a aucun choix à aimer une fille. C’est violent. C’est l’instinct. C’est la peau qui parle. C’est le sang qui s’exprime. Je n’ai pas choisi d’aimer Diane. C’est une loi physique. C’est une attraction. C’est comme la Lune et le Soleil. C’est comme la pierre dans l’eau. C’est comme l’été et la neige. C’est de l’histoire naturelle. Ça reste longtemps dans le corps. C’est inoubliable. C’est la grande vie. J’aime Diane, je suis milliardaire. «
Mamzelle Namous