Les mots et la nostalgie de l’enfance ont envahi les pages de ce blog. C’est un thème qui me tient à cœur, je crois que même petite je voulais être encore plus petite.

 

J’ai toujours l’idée d’une perte et de quelque chose à rattraper, à renouveler.

Ça ne veut cependant pas dire que je vis dans la grandeur du passé ou le regret, mais j’ai cette impression que nous sommes des petites vies qui continuent en se cherchant.

 

C’est aussi un sujet très contemporain, et on se reconnaît facilement dans ces films, séries, ou livres  mettant en scène des jeunes adultes qui ne jouent pas aux adultes.

 

C’est aussi cette phase, entre 25 et 30 ans,  qui est une sorte de validation des choix qu’on a fait. Une période d’attente avant confirmation. D’où les doutes et les questionnements.

 

C’est aussi cette période, je crois, où le monde tourne un peu moins autour de soi et de ses cycles, et qu’on voit un peu plus autour de soi. Les parents ne sont plus juste maman et papa.

On a tendance à choper la tristesse des autres, et à se demander comment on va faire la vie avec eux.

 

Je ne vais pas ressortir le cliché  » je me sens mieux maintenant qu’à 20 ans » parce que je n’en suis pas encore là. Chaque chose en son temps, et ça me fait penser à ce qu’on se disait avec une amie il a quelques temps : depuis longtemps, on tente de vivre, on pense, on réfléchit à nos relations amoureuses, à notre « carrière » comme si on avait déjà 30 ans. On compte les années comme des petits épiciers. Tu parles d’une pression!

C’est la faute aux héros de séries auxquels il est si facile et si joli de s’identifier.

 

Je dis 30 ans, parce que c’est l’âge-cap du moment, mais c’est juste indicatif. Pour d’autres, ça sera 25, 43,50…..

 

Pour l’heure, ma pire crainte est celle de « se prendre au sérieux », en termes de grandir.

Et quand je pense grandir, je ne pense plus à moi, mais à mes parents (surtout depuis que j’ai lu le livre de Sophie Fontanel où elle conte comment elle porte sa mère).  Je songe à l’avenir, mais aux cycles qui changent, à ce qu’on sacrifiera à notre tour. Et qui n’est en rien un abandon de notre vie.

 

 Mamzelle Namous