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White is the Color of..

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L’autre fois, quelqu’un me disait qu’Alger c’est fini, qu’Alger c’était avant (dzayer bekriiiii), qu’il n’y a plus rien à construire, à faire, que c’est le règne de la médiocrité et de la morosité. Qu’il fallait partir, fuir ailleurs.
Et j’ai trouvé le mot « fuir » à point. Je ne sais pas s’il est juste, mais il résonne.
Quand on quitte « sa ville », peu importe la raison, on a ce sentiment de fuite. En avant, en arrière, en n’importe comment, je sais pas.
On quitte un amour, un bleu du ciel, un t-shirt blanc sous une chemise bleu. Ce t-shirt dont on apercevait juste le col, d’une blancheur irréprochable et qui nous donnait envie de plonger dedans.
Sauf qu’à un moment on ne peut plus. On le regarde, mais l’envie de succomber se teinte de trop de triste. Et quand les sentiments deviennent marrons, la vie est morose oui.
Alors faut arrêter, partir. Loin, si on peut.
Une dizaine d’heure d’avion, ça serait le rêve. Se réveiller dans un autre fuseau, la peau un peu sèche, peut-être un peu grise, mais remplie de quelque chose.
Voir un autre ciel, d’autres arbres, des gens différents. Qu’ont plusss le sourire et l’envie de parler vraiment. Alors on se dit qu’il y a une vie à se faire, qu’Alger et son col blanc ça sera du souvenir heureux.
Mais cette forme d’Alger plane toujours quelque part dans l’air. Ca plane tellement fort qu’on voudrait l’attraper et tout recommencer. Ca cogne contre le soleil, ça pince le ventre, ça fait mal à la gorge.
Mais c’est déjà quelques heures plus loin, et au fur à mesure, ça sera peut-être quelques vies avant.

Mamzelle Namous

La Fille du Rentier

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Il y a quelque temps, on rencontrait le fils du ministre. Il est moyennement grand, plutôt mignon mais sans plus non plus, mais son charisme de jeune riche l’aide un peu dans son physique, et il avait une meuf. Ils doivent bientôt se marier. 

 

Je l’ai rencontré la semaine dernière, elle a enfin fini ses études de commerce à Nice. Ca lui a pris du temps (trois ans quand même), beaucoup d’argent, mais ça valait le coup. C’est une intello maintenant. 

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The F words

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Après avoir parlé de la vie et de la mort la semaine dernière, parlons de fascination voulez-vous.
Alors, il y a cet homme qui me fascine, il est grand ( je crois), très barbu ( sûrement malgré lui), et il vit dans la rue. 
On le voit sur l’autoroute de ben aknoun, près de la verdure et de la terre. Il marche souvent tête baissée ou tête ailleurs, complètement détaché de tout. Du flot de voitures, du flux du bruit, de la vitesse, de nous, du reste. Sa façon de se déplacer et d’être me marquent, sans trop savoir pourquoi. Quelque chose dans sa lenteur rend la circulation des voitures dérisoire. 
J’ai parlé de lui à ma grand-mère qui m’a dit qu’ils sont obligés d’être détachés, sinon ils survivent pas, et que la drogue ça aide à être comme ça.

Quand y a des embouteillages et que je me retrouve à son niveau, j’ai envie de rester longtemps à le regarder marcher sur l’herbe qui surplombe la route, la démarche enlevée et le regard au loin, comme un aventurier sur un beau terrain fertile dans un monde lointain. Quelque part en Amérique Latine peut-être… 

mamzelle namous

Jeu, Set et Match!

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Les trois jours de deuil national décrétés après la mort du Roi Abdallah m’ont amené à me poser des questions sur la conception de la mort chez nous.

Celle de l’Etat d’abord. Je veux bien comprendre que ces deuils nationaux soient une tradition arabe, mais ils sont tellement déconnectés de toute réalité et de tout sens des proportions qu’ils en deviennent ridicules. Ils en deviennent surtout presque insultants quand on voit comment l’Etat «traite» les autres morts algériens.

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La Classe à Dallas !

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En ce moment je suis à Paris, il fait gris, il fait froid, il fait que l’émotion est encore vive et les rues un peu plus vides.

Y a deux jours, j’étais avec une amie dans une boutique un peu chic et choc. On y était entrées en même temps qu’un groupe de gens du Moyen-Orient, et la vendeuse s’était jetée sur eux.

Pendant que ma copine se perdait seule dans les rayons, je me suis greffée avec les autres arabes. Histoire de voir. On se ressemble, on a la même sale gueule, mais les vendeuses, elles, savent d’emblée bien différencier les choses. J’ suis pas sûre que ça tienne seulement à l’habit, il doit aussi y avoir quelque chose dans votre accent et votre air qui crie je suis riche, je suis riche! Je fais vivre l’industrie du luxe en France! Vénérez moi!

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Money! Oil! Fur!

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Mercredi 31 décembre, quelqu’un m’a dit très sèchement « On prend pas ça », en désignant ma main qui contenait un billet de 200 dinars. Il était pourtant beau, et juste un peu chiffonné. Juste un peu dégeu. Je l’ai regardé et je me suis souvenue de certains statuts facebook que j’avais pas saisi. C’est la fin des vieux billets de 200 (et 100) dinars.

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La Chamade et autres Clichés

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Four years of Blogging, et honnêtement je ne sais pas quoi dire! Le blog a été laissé à l’abandon ces deux derniers mois, c’est pas faute de vouloir écrire et partager, mais je crois que parfois il vaut mieux s’abstenir….
En cette période nostalgico-mélancolique de fin d’année, l’heure est aux souvenirs des précédents réveillons, des bons! Ceux qui réunissent des gens que vous aimez, et l’envie de croire que c’est pour toujours. Mais les années passent, et les gens s’éloignent, et les ambiances ne se recréent pas. Alors oui on sait qu’il faut profiter de l’instant, parce que cet instant, cet état d’esprit précis, cette humeur et atmosphère particulières, même si c’est loin d’être parfait, ne reviennent jamais. 
Ma grand-mère nous l’avait sorti une fois, d’une drôle de façon, à l’occasion d’une réunion familiale. A la fin on s’était dit quelque chose comme « on se retrouve tous l’année prochaine et on remet ça », et elle avait balancé un truc du style « Bouuuh ce moment mes petits chéris vous ne le retrouverez absolument jamais! »
En effet. 
Alors peu importe que les circonstances ne soient pas toujours joyeuses, et qu’on est pas toujours là on où voudrait être dans la vie, on est quand même dans l’exceptionnel.
Promis, en 2015, j’arrête de dire des banalités 😉
En attendant, je vous remercie d’avoir été là ces quatre dernières années et d’avoir fait vivre ce blog. Et pour vous remercier, je me promets d’écrire plus, même si le fond et la forme seront peut-être un peu différents 🙂
Et je vous souhaite de passer une bonne soirée du 31! On a beau dire que c’est un soir comme les autres, c’est tout de même quelque chose dont on se souviendra. Enfin, pour 2015, je souhaite à vos petits coeurs de battre la chamade, encore et encore!

Mamzelle Namous

MUSIC & LIGHTS

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L’autre matin, sur Jil Fm, la radio la plus écoutée des algériens,  ils ont passé « fast love » de George Michael. La surprise qui vous propulse facilement 15 ans en arrière, qui fait que c’est la fête dans votre tête et les souvenirs en trombe.
La même chose s’est produite au mariage d’une amie d’enfance l’autre soir. C’était chouette, on dansait tranquillement, on allait l’aider à se changer, on regardait si y avait de beaux garçons, on ajustait son voile, on mangeait du gâteau, et bam, en fin de soirée, « just an illusion » est entrée dans l’air. Cris et émois de jeunes gens, qui comme la plupart des algériens, ont grandi avec ce funk.

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Where there’s Beauty

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L’autre jour était un mauvais jour. Petites contrariétés, tralalala, khra khra khra, j’étais énervée et pressée et rien ne se faisait.
Il faisait chaud, je transpirais, je maudissais mais j’ai fait un détour pour acheter un cheese chez playlist (c’est un truc relativement nouveau, entre pino et le cottage, dans une petite rue perpendiculaire.)

J’ai commandé, j’ai espéré que ce soit bon, et à côté de moi y avait une fille qui attendait aussi. Elle avait une allure assez différente de ce qu’on voit habituellement dans nos rues, très relax, très simple,un t-shirt fin , pantalon souple à la cheville , et des mocassins marrons. Un truc cool et  élégant se dégageait d’elle. Une belle gueule aussi, sans fioritures, qui ramenait à l’essentiel.

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No Sex & No City !

César et Rosalie

 

Aujourd’hui, cela fait deux mois que mon amie Nesrine est morte. J’ai encore besoin de parler d’elle, et surtout,  que ma vie continue à tourner autour d’elle.  Ceci dit, j’ai pas envie de remuer de la tristesse,  mais plutôt de raconter une anecdote. 

 

 

C’était il y a quelques années. Il faisait beau et bleu dans le ciel. L’herbe était verte, le soleil jaune nous illuminait l’opale de nos yeux, et …. merde qu’est ce que je raconte !

 

 

C’était y a quelques années, on était en train de déjeuner, Nesrine, notre amie Kaouther et moi sur la terrasse du  Cottage à Hydra (ne jamais aller là bas si vous êtes pressés).

 

 

On parlait, comme d’hab,  de nos histoires sentimentales foireuses teintées de vide, et à la table à côté il y avait deux types, visiblement algériens, qui parlaient en anglais. On se moquait de leur accent zaama américain.

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